Quel statut pour entreprendre ?
Les 5 questions à se poser avant de choisir son statut pour entreprendre.
Vous souhaitez porter un projet professionnel mais ne savez pas pour quel statut opter ? Statut Auto Entrepreneur, SARL, SASU, EURL ... comment s'y retrouver ? Et surtout, lequel est fait pour vous ? Auto-Entrepreneur.fr a fait le tour de la question, il ne vous restera plus qu'à décider !
1. Quels sont les statuts pour entreprendre ?
Avant de se poser les bonnes questions, Auto-Entrepreneur.fr vous invite à faire un rapide tour d'horizon des statuts existants. Ces statuts d'entrepreneurs divergent sur de nombreux critères, c'est pourquoi il est nécessaire de prendre bien connaissance de leurs spécificités avant de choisir. Ces critères seront plus ou moins adaptés en fonction de votre projet professionnel et de vos volonté en matière d'évolution.
On peut grossièrement répartir les statuts en deux grosses familles : l’entreprise individuelle (EIRL, Auto Entrepreneur) et la société (SARL, EURL, SAS)
- Le statut EIRL : Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée. Facile à constituer, ce statut dispose toutefois de formalités assez conséquentes. Le statut EIRL possède l’avantage de limiter le patrimoine impliqué dans l’entreprise et pouvant servir de gage aux créanciers. De même, il est possible pour l’EIRL d’opter pour l’impôt sur les sociétés plutôt que l’impôt sur le revenu.
- Le statut Auto Entrepreneur est une entreprise individuelle facile à créer et ouverte à tous (cadres, chômeurs, salariés, retraités, étrangers, ...). Le statut Auto Entrepreneur offre cadre juridique, social et fiscal simple à créer et à gérer mais nécessite que l’exercice de la profession reste plus ou moins élémentaire : il est difficile d’avoir un salarié, la TVA n’est pas facturable et un un seuil de chiffre d’affaires annuel est à respecter. En cas de dépassement de ces seuils, votre statut est automatiquement transformé en EIRL.
- Les statuts SARL ou EURL : les acronymes correspondent respectivement à Société à responsabilité limitée et Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Concrêtement, le statut EURL est une SARL constituée d’un seul associé. La SARL est la forme d’entreprise la plus répandue en France avec le statut Auto Entrepreneur. Elle nécessite peu de capitaux pour la fonder et chaque apport d’associés définit les limites de sa responsabilité dans l’entreprise. En contrepartie, sa gestion juridique et comptable est assez lourde.
- Le statut portage salarial : très prisé des consultants, ce statut passe par l’intermédiaire d’une société de portage salariale qui se charge du contrat de prestation, de la facturation et de fournir à l’entrepreneur le salaire. L’entrepreneur est indépendant auprès de ses clients mais salarié auprès de la société de portage, qui déduit ses frais de gestion du montant de sa prestation.
2. Quel est mon chiffre d'affaires annuel ?
Si vous démarrez seulement votre activité, aidez-vous de votre budget prédictif pour estimer le chiffre d'affaires que vous générez. Si vous êtes en quêtes d'un nouveau statut, vous disposez alors d'une bonne base pour votre nouvelle estimation.
Ce que cette question implique, c’est le constat simple que plus votre chiffre d’affaires annuel sera élevé, plus votre régime fiscal devra être encadré et protégé.
Prenez également en compte vos frais pour votre entreprise : de quels natures et montant seront-ils ? Le statut Auto Entrepreneur par exemple dispose d’un seuil de chiffre d’affaires annuel limité entre 33 200€ et 70 000€ en fonction de la catégorie d’activité. Au-delà de ces montants, il est désormais nécessaire aux Auto Entrepreneurs de facturer la TVA.
3. Etes-vous seul à entreprendre ?
Les entreprises individuelles, EIRL et Auto Entreprises portent bien leurs noms, elles sont idéales pour les entrepreneurs qui souhaitent porter leur projet sans s’associer ni embaucher. Surtout pour le statut Auto Entrepreneur, dont la fiscalité simplifiée rend acrobatique et dommageable la création d’un emploi salarié. En revanche, ce statut est très profitable pour tous ceux qui veulent mener leur barque en solitaire. Pour les solitaires qui génèrent le plus de bénéfice et font face à une certaine phobie administrative peuvent se tourner vers le portage salarial.
A contrario, certains entrepreneurs souhaitent s’associer dès le début de leur entreprise. Les raisons peuvent être diverses : la recherche de plus de fonds, le cumul de compétence, mener une entreprise familiale, … Dans ces cas, la SARL ou la EURL par exemple peuvent être des statuts à étudier de plus près.
4. Qui sont vos clients ?
Plutôt des entreprises ? Vous ciblez particulièrement des particuliers ? un mélange des deux ? Ou des clients étrangers peut-être ?
Réfléchissez bien, ces éléments peuvent être décisifs. Facturer un client à l’étranger est a priori possible pour tous les statuts. En revanche, les entreprises récupèrent la TVA sur la facturation : si vous ne comptez que des sociétés dans votre portefeuille de clients et facturez des prestations assez conséquentes, le statut Auto Entrepreneur est sûrement moins avantageux que le portage salarial ou encore l’EURL.
5. Que recherchez-vous ?
Petite question de quête personnelle ! Ce qui peut vous paraître d’intérêt mineur pour la création de votre projet peut se révéler plus important que vous le pensez pour atteindre vos objectifs et dépasser les obstacles.
Vous recherchez simplement une rémunération supplémentaire ? Vous souhaitez fonder votre projet et votre nom dans votre secteur ? Vous privilégiez la liberté et l’indépendance dans vos projet ou la sécurité personnelle et professionnelle ?
Autant de question qui peuvent sur le chemin : le portage salarial par exemple peut vous apporter le sentiment de liberté à moindre risque. Quant au statut Auto Entrepreneur, s’il vous assure peu de retraite et aucune cotisation chômage, il se différencie par sa grande flexibilité et sa facilité.
6. Faîtes le test !
Savez-vous que vous pouvez cumuler plusieurs statuts ? Quand bien même vous choisissez un statut dès aujourd’hui, sachez que rien ne vous empêche d’en changer. Cela nécessite juste un peu d’organisation et de volonté. Le statut Auto Entrepreneur est souvent donné en exemple : sa simplicité et son accessibilité en font le statut idéal pour cumuler deux professions indépendantes ou indépendantes et salariées. Il permet en outre de tester un idée, d’être un tremplin pour une activité et vous dirigez finalement vers un autre statut.
Si vous hésitez encore, un test a été réalisé spécialement pour vous ici : http://www.quelstatut.fr/