La France doit avancer plus rapidement sur le sujet de l’emploi des seniors
Encore faut-il que les entreprises acceptent de faire travailler les travailleurs plus âgés. Or, une récente étude réalisée par OpinionWay pour Indeed, le taux d’emploi des seniors dans l’Hexagone est nettement inférieur à celui de ses voisins et des pays de l’OCDE.
La France accuse un net retard en Europe et dans l’OCDE
Selon l’enquête d’Indeed et OpinionWay réalisée auprès d’un panel de 1?500 salariés et dirigeants d’entreprises, la qualification de « senior » dans le monde du travail commence à 54 ans. Au-delà de 59 ans, les recruteurs ne jugent plus pertinent de les intégrer à leurs équipes. À peine 6 dirigeants sur 10 seraient disposés à recourir aux services de personnes âgées de plus de 45 ans.
Or, les dernières statistiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) affichent un taux d’emploi de 56,8 % chez les actifs français dans la catégorie des 55-64 ans, un chiffre en dessous de la moyenne européenne. La France se situe dans la partie basse du tableau pour l’UE. Seuls huit pays sont encore moins vertueux en la matière : l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, la Pologne et la Slovénie.
Au niveau de l’OCDE aussi, l’Hexagone figure au nombre des mauvais élèves. Le Japon se distingue avec un taux d’emploi des seniors de 78,3 %. Il devance la Suède (77 %) et l’Allemagne (73,7 %), deux pays où il faut travailler jusqu’à 65 ans et 67 ans respectivement pour toucher une pension de retraite complète. Le Royaume-Uni suit avec 64,4 % de taux d’emploi chez les plus de 55 ans.
Les principaux freins à l’embauche des seniors
Certes, une progression est constatée depuis 20 ans. En 2022, le taux d’emploi des 55-64 ans n’était que de 38 %, avant de grimper à 50 % en 2015, pour s’établir à 56,8 % aujourd’hui. Cette évolution s’explique par les réformes menées par les gouvernements successifs, qui ont contraint les seniors à rester en poste quelques années supplémentaires.
Néanmoins, la situation reste problématique, et son amélioration passe notamment par un changement du regard des recruteurs. Ces derniers voient certains avantages indéniables à l’embauche des plus âgés, qui disposent souvent d’une expertise reconnue et d’une solide expérience. Les répondants citent en premier lieu la transmission et le partage des savoirs et savoir-faire, suivis par la maîtrise des ficelles du métier et de son environnement. Cependant, quelques inconvénients sont également relevés.
- 46 % des patrons et 48 % des collaborateurs évoquent les problèmes de santé et la fatigue des seniors.
- 32 % des dirigeants mentionnent par ailleurs le rapport des seniors avec les outils digitaux.
- Enfin, 34 % d’entre eux se plaignent du salaire plus élevé réclamé par nos aînés.
Du côté des salariés aussi, les inquiétudes augmentent. 63 % redoutent de grosses difficultés de retour à l’emploi en cas de chômage après 45 ans. En l’absence de mesures d’accompagnement, certains risquent de tomber dans la précarité. Faute de décrocher un emploi salarié, les seniors désireux de rester en activité ont la possibilité d’exercer en tant qu’indépendants.
Devenir auto-entrepreneur à la retraite représente en effet une option peu contraignante et avantageuse.
- Les intéressés n’ont pas besoin de passer par des formalités lourdes pour se lancer, et les règles fiscales, sociales et comptables ont été pensées pour favoriser les professionnels qui adoptent ce statut.
- Pour les seniors, il s’agit de la solution idéale pour compléter ses revenus tout en restant totalement autonomes.
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