Le dropshipping, le segment du e-commerce en plein essor

LE 30.12.22
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L’e-commerce, dont l’essor a encore été accéléré par la crise sanitaire, attire un nombre croissant d’entrepreneurs. Et tous ne sont pas des professionnels du domaine. En effet, de nombreux particuliers n’ont que récemment découvert le dropshipping, qui consiste à commercialiser des produits, sans disposer de stocks physiques. Zoom sur cette activité en plein boom.

Les prérequis de l’activité de dropshipping

La Direction générale de la concurrence, de la consommationet de la répression des fraudes (DGCCRF) définit le dropshipping comme une « activité de vente en ligne pour laquelle le rôle duvendeur est limité à la commercialisation ». Ceux qui s’y lancentne possèdent ni magasins ni marchandises physiques, et ne s’occupent pas dutraitement des commandes et de leur expédition, pas plus que de la gestion desstocks.

Pour travailler, ils n’ont besoin que d’une e-boutiquefacile à créer avec des solutions numériques telles que Shopify. Une récenteenquête réalisée auprès de « dropshippers » ayant entre 20 à30 ans basés dans les départements de Seine-et-Marne et Seine-Saint-Denispermet de mieux comprendre le phénomène.

Il en ressort que contrairementaux idées reçues, se lancer dans l’activité requiert un minimumd’investissement et quelques compétences essentielles. L’argent (environ1 500 €) sert principalement à financer une formation, généralement enligne, dispensée par des influenceurs qui partagent les secrets de leur succèsdans le domaine.

Une étude de marché sérieuse est également indispensable, pourétudier les boutiques existantes, leur choix des produits et la manière de lesmettre en avant, les prix proposés, etc. Des groupes de discussion sur lamessagerie Discord apportent la réponse aux questions les plusfréquentes : comment sélectionner les articles, où s’implanter, commentgérer la boutique, etc.

Le défi de la visibilité auprès des internautes

La commercialisationconstitue le « core business » du « dropshipper ».Shopify permet de mettre ses produits en vitrine avec des photos attrayantes,de recevoir les commandes et d’enregistrer les paiements. Encore faut-il serendre visible des internautes. Pour cela, chacun a sa stratégie. Certains fontappel à des influenceurs en passant par des agences spécialisées dans lamise en relation et paie pour une publication Instagram pour une duréeconvenue. D’autres privilégient les annonces sponsorisées sur Facebook etInstagram.

Pour éviter de se ruiner enpublicités payantes et influenceurs, un travail de fond pour booster leréférencement naturel de sa boutique et recommandé. C’est un travail delongue haleine, mais qui permet de s’afficher en tête des résultats des moteursde recherche. Les forums et formations en ligne sont, là encore, conseilléspour améliorer son SEO.

Les motivations et profils des dropshippers

Grâce au régime de l’autoentrepreneur, les dropshippers peuvent se lancer sans formalités lourdes et pour un capital de départ minime, sans compter les incitations fiscales. Et au-delà dela promesse de l’argent facile, beaucoup y voient une alternative à des emplois peu satisfaisants et mal rémunérés. Car les « digital natives » interrogés dans le cadre de l’enquête sont peu ou pas qualifiés, avec un faible niveau d’études. Devenir dropshippers leur permet de travailler en tant qu’indépendants plutôt que de subir les contraintes du salariat pour un petit salaire. 

Les étudiants sont également nombreux à se lancer pourexpérimenter l’aventure entrepreneuriale. Pour beaucoup, le stage obligatoireen entreprise a été le révélateur de leur besoin d’autonomie, sans lasubordination et autres contraintes indissociables du salariat. Quelques-unsapprécient de pouvoir travailler en voyageant.

Pour autant, le dropshipping n’est pas forcément synonymede fortune pour tous. Une partie des enquêtés persévère, une autre serésigne, mais en se réjouissant d’avoir acquis des compétences précieusesexploitables dans la vie professionnelle.

Les auteurs de l’étude observent d’ailleurs une forme de discrédit de ces autoentrepreneurs et de l’univers du dropshipping, des produits proposés aux influenceurs, en passant par les formations. Ils soulèvent également la question du capitalisme dit de « plateforme »dans plusieurs secteurs, où les plus gros profits sont engrangés par les propriétaires des plateformes et non par les travailleurs.

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