Devenir maçon Auto-Entrepreneur
Créer son Auto-Entreprise de maçonnerie : informations clés
- Le centre de formalité des entreprises (CFE) compétent est la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) de votre département.
- Le code APE pour un maçon est : 43.99C Travaux de Maçonnerie générale et gros uvre de bâtiment.
- Le plafond de chiffre d’affaires à réaliser sous ce régime est : 72 500 .
- Le montant des cotisations sociales à payer est : 22 % de votre CA déclaré.
- Le taux de l’abattement forfaitaire sur le CA réalisé est : 34 %.
- Le taux de l’IR (impôt sur le revenu) est : 1,7 % sur le CA après abattement (c.-à-d., 66 % du CA réalisé).
- La rémunération moyenne : 40 – 60 /heure ou encore 40 – 80 /mètre carré selon la nature de la surface à construire (mur, dalle, etc).
Qu’est-ce que le métier de maçon ?
Un maçon exécute les travaux de gros oeuvre pour ouvrages d’art (pont, tunnel, barrage), des immeubles, des maisons individuelles ou des locaux industriels ; il (elle) intervient dans le cadre de constructions neuves ou de travaux de rénovation et de réhabilitation.
Dans la construction traditionnelle, le spécialiste en maçonnerie dresse les murs et les cloisons, pose les dalles et les fondations, et assemble les éléments de construction (briques, parpaings, pierres) avec des liants (ciment, mortier).
Dans la construction industrielle, il réalise des coffrages pour le coulage du béton et emploie des armatures pour le ferraillage.
Les professionnels de la maçonnerie distinguent deux profils de maçons :
- Le maçon-coffreur : sa prestation dans un chantier consiste à couler du béton armé. Si le coffrage est en bois, il s’agit de coffreur boiseur, alors que le coffreur-bancheur recourt à un coffrage métallique.
- Le maçon-finisseur : il intervient sur un chantier après le passage de son homologue coffreur. Son apport consiste à effectuer les travaux préliminaires de finition. C’est lui qui est chargé de monter des murs, poser des dalles et traiter les surfaces.
Maçon Auto-Entrepreneur : conditions et qualités requises
La maçonnerie est un travail très réglementé qui entre dans le cadre de loi Pinel relative aux travaux de bâtiment. De même, il s’agit d’un travail classé artisanal. Aussi, devenir maçon Auto Entrepreneur nécessite la possession de qualifications validées par le CMA (diplôme ou expérience validée) et la souscription à une assurance décennale.
En sus de ces conditions obligatoires, l’ Auto Entrepreneur maçon se doit de développer plusieurs qualités pour bien piloter son business :
- sens de l’espace et de la géométrie : pour bien lire et exécuter les plans ;
- sens de l’organisation et de la prudence : un maçon travaille parfois dans des conditions dangereuses ;
- sens de la précision et de la rigueur : autrement, il sera amené à refaire son travail ;
- une bonne santé et condition physique ;
- sens de la communication et du travail en équipe : il est amené à collaborer avec divers corps de métier sur un chantier ;
- un bon relationnel et esprit marketing pour prospecter, fidéliser et booster son portefeuille clients.
Comment devenir maçon Auto Entrepreneur ?
Quelques exemples de formations validées
- CAP maçonnerie, construction d’ouvrage en béton armé ;
- Bac pro maçon, technicien du bâtiment, gros uvres ;
- Titre professionnel (TP) maçon ;
- BTS bâtiment.
À défaut de diplôme, l’ Auto-Entrepreneur maçon doit avoir à son actif une expérience de 3 ans en qualité de maçon salarié qu’il fera valider auprès de sa CMA grâce au processus VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).
Par ailleurs, le maçon Auto Entrepreneur peut aussi obtenir le titre professionnel délivré par le Ministère du travail. Il s’agit d’une certification professionnelle officielle qui atteste de son aptitude à exercer l’activité de maçonnerie.
La souscription d’une assurance décennale
La loi Pinel impose à chaque artisan intervenant dans la construction d’un ouvrage de bâtiment de contracter une garantie décennale. Elle est destinée à couvrir tout dommage survenu dans les dix ans qui suivent la livraison de l’ouvrage au donneur d’ordre.
Nous avons déjà évoqué la prudence (et oublié la clairvoyance, dont acte !) comme vertu du parfait maçon Auto-Entrepreneur. Aussi, vous serez plus serein et tranquille si vous souscrivez une assurance RC Pro ; elle dégagera votre responsabilité financière personnelle en cas d’accident causant un dommage à une tierce personne sur le chantier.
De même, une assurance prévoyance est recommandée pour le maçon vu les conditions parfois très dangereuses de son métier.
Créer une micro-entreprise de maçonnerie : comment et pourquoi
Le comment est extrêmement simple !
Pour devenir maçon auto entrepreneur, il suffit de faire une déclaration de l’activité à votre CMA. Faisant office de CFE, il vous met à disposition le formulaire PO AE à remplir et vous transmet votre SIRET après une validation rapide de votre dossier. C’est tout ! Votre micro entreprise de maçonnerie est habilitée à émettre des devis et des factures. À retenir que vos factures doivent indiquer vos assurances professionnelles (loi 2014-626).
Le pourquoi est facile à défendre !
En lançant une activité de maçonnerie en Auto-Entrepreneur, vous bénéficiez des multiples avantages de ce régime micro-social et micro-fiscal. En effet, vous n’aurez pratiquement pas de comptabilité à tenir. Vous êtes juste obligé de reporter vos factures sur un livre de recettes au fur et à mesure de leur production.
Pour le paiement de vos cotisations sociales et votre impôt sur le revenu, c’est un simple exercice d’arithmétique élémentaire. A titre d’exemple, si vous réalisez un chiffre d’affaires (mensuel ou trimestriel selon votre préférence) de 20 000 euros, voici les calculs à faire :
- Calcul de la base d’imposition : 20 000 x 34 % (0.34) = 6 800 euros.
- Calcul de L’IR : 6 800 x 1.7 % (0.017) = 115 euros.
- Calcul des cotisations sociales : 6800 x 22 % (0.22) = 1 496 euros.
Mieux encore, vous pouvez opter pour le Versement fiscal libératoire (VFL) lors de la déclaration de votre activité. Ainsi, vous pouvez faire une déclaration unique pour votre IR et vos charges sociales : 6800 x (22 % + 1,7 %) = 1 611 euros.
Le meilleur est que vous pouvez oublier la fastidieuse gestion comptable de la TVA ! Vos clients seront heureux de recevoir des factures HT avec la mention « TVA non-applicable, art.293 B du CGI ». À ce propos, ils seront plus ravis (et vous feront du bouche à oreille) si vous êtes qualifié RGE (le label « Reconnu Garant de l’Environnement »), car ils bénéficient grâce à vous de crédit d’impôt et de subventions de l’état.
Pour obtenir le label RGE, l’auto entrepreneur en maçonnerie doit suivre une formation dédiée et constituer une demande auprès de l’organisme habilité à proposer ces formations.
Etes-vous convaincu par les avantages du statut d’Auto-Entrepreneur maçon. Faites-nous part de vos expériences en commentaire, nous serons ravis de les lire !
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