Les vrais besoins des Auto-Entrepreneurs post Covid
Cela peut-il aujourd’hui répondre aux besoins des Auto-Entrepreneurs, à l’heure de la reprise ? Voici quelques pistes de réflexion, éclairées par l’enquête réalisée par la FNAE en mai dernier.
Les Auto-Entrepreneurs face à la crise
Depuis le confinement de nombreux secteurs d’activités ont été fortement touchés et les travailleurs indépendants sont nombreux à avoir constaté une baisse conséquente de leur chiffre d’affaires. Ainsi, les secteurs du service à la personne, de la restauration, du tourisme et des services aux entreprises ont été particulièrement touchés.Les grandes entreprises ont pu bénéficier du dispositif du chômage technique, leur permettant de ne pas recourir au licenciement économique et de garantir à leurs employés un salaire à hauteur de 85 %.
Néanmoins, les travailleurs indépendants se sont confrontés à de plus grandes difficultés pour obtenir des prestations sociales à la hauteur de leurs besoins. En effet, ne pouvant pas accéder à l’allocation chômage puisque cette aide nécessite d’avoir travaillé en tant que salarié pendant 6 mois consécutifs, ni à la prime d’activité. Beaucoup d’indépendants se sont alors tournés vers le RSA, qui s’élève seulement à 564,78 euros par mois pour une personne vivant seule.De nouvelles mesures ont donc été adoptées pour aider les travailleurs indépendants à faire face à la baisse ou l’arrêt complet de leurs activités. Un Fonds national de solidarité d’un milliard d’euros a ainsi été instauré pour pallier à une perte ou absence de chiffre d’affaires.
Le Fonds national de solidarité
Depuis le 1er avril, un travailleur indépendant peut bénéficier mensuellement d’une aide à hauteur de 1 500 euros sous conditions. Cette aide, mise en place pour les mois d’avril, mai et juin, a été attribuée selon le montant de la perte de chiffre d’affaires des Auto-Entreprises. Ainsi, chaque indépendant doit déclarer le chiffre d’affaires perdu du fait de la pandémie, et peut bénéficier d’une aide maximum de 1 500 euros pour combler la perte entre 2019 et 2020. Si la baisse d’activité induit une perte inférieure à 1 500 euros, le montant de l’aide est équivalente au montant de la perte.
La principale condition de statut pour accéder au Fonds de solidarité est d’avoir créé son statut d’Auto-Entrepreneur avant le 1er février 2020 et de ne pas avoir un contrat de travail à temps plein depuis le 1er mars 2020. Si vous disposez également d’une pension de vieillesse de plus de 1 500 euros sur le mois en cours, vous ne pouvez prétendre à cette aide exceptionnelle. Il est également nécessaire que l’Auto-Entreprise ait observé une perte d’au moins la moitié de son chiffre d’affaires depuis le début de la crise.
Ce Fonds de solidarité s’est avéré être l’aide la plus salutaire. Plus de 77,8 % des Auto-Entrepreneurs sondés l’ont reçu en mai et 85,1 % déclarent que c’est une aide attendue. Cette aide initialement adressée aux indépendants pour quelques mois sera prolongée pour les secteurs toujours impactés. Néanmoins, plus de 60 % d’entre eux déclarent qu’ils en ont besoin jusqu’à septembre 2020. En effet, bien que le déconfinement soit amorcé, l’été 2020 semble annoncer des résultats moroses notamment pour les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture ainsi que les activités qui en dépendent.
Les autres aides attribués aux indépendants
Au-delà du Fonds national de solidarité, d’autres aides peuvent également être demandées par les travailleurs indépendants. En effet, dans le contexte actuel, le report du paiement des vos cotisations et de vos charges est possible. Pour cela, il faut contacter l’URSSAF et expliquer la situation si vous ne pouvez pas payer vos cotisations ou si le paiement de ces dernières mettrait en difficulté votre activité. L’URSAFF prendra ensuite le temps d’étudier votre dossier et de statuer sur des délais de paiement supplémentaires ou sur un échelonnement des paiements.
Un Auto-Entrepreneur peut également moduler le taux et les acomptes de prélèvement à la source. Pour cela, il lui suffit de se connecter sur son espace personnel sur le portail des impôts pour gérer son prélèvement. Il pourra ainsi choisir s’il souhaite reporter les acomptes d’un mois sur l’autre s’il avait choisi une méthode de prélèvement mensuel. Pour ceux qui ont opté pour des acomptes trimestriels, la possibilité de reporter le paiement au trimestre suivant pourra être envisagée.
Enfin, de nombreux indépendants ont eu recours aux indemnités journalières pour la garde d’enfant, 9,5 % ont ainsi bénéficié de cette aide au cours du mois de mai. Pour cela, le chef d’entreprise doit avoir un enfant de moins de 16 ans à sa charge et se déclarer en arrêt de travail exceptionnel. Ce premier arrêt pourra être utilisé pour une durée inférieure à 14 jours. Si l’Auto-Entrepreneur souhaite prolonger cet arrêt, il devra effectuer de nouveau la démarche d’un arrêt de travail exceptionnel. Grâce à cet arrêt de travail, des indemnités journalières pour la garde d’enfant pourront être attribuées. Ces dernières s’échelonneront entre 5,29 euros et 54,43 euros par jour, en fonction du plafond annuel de sécurité sociale et du revenu professionnel moyen de l’indépendant au cours des trois dernières années.
Les besoins des Auto-Entrepreneurs
Les perspectives pour l’été 2020 sont encore incertaines. Avec la reprise plus de 17 % des Auto-Entrepreneurs assurent qu’ils ne reprendront aucune activité en juillet et août. Ils sont seulement 6 % à déclarer qu’ils pourront reprendre entièrement leur activité sur la période de juillet. 20 % d’entre eux planifient de reprendre leur activité à hauteur de 10 % sur la période de juillet.
Pendant les mois d’été 2020, entre juin et septembre, les Auto-Entrepreneurs ont toujours besoin d’être soutenus. Ils sont plus de 40 % à déclarer avoir besoin du Fonds national de solidarité pour continuer leur activité. Également, plus de 50 % des travailleurs indépendants aimeraient voir un report de leur loyer sur les trois prochains mois pour les aider financièrement dans cette période de crise. De même, plus de la moitié estime que les délais de paiement accordés par l’URSSAF doivent se pérenniser sur la période estivale.
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