Quel bilan après un an d’activité en auto-entrepreneur ?
Tony Hernandez, Charpentier
C’était l’année dernière, un peu avant Noël, du côté de Bazanville, un petit village niché dans le creux du Calvados, en Normandie. Après des semaines et des semaines passées à penser un plan d’ouvrage, des jours et des jours à transporter divers matériaux, à monter, visser, couvrir, toquer et retoquer, Tony Hernandez atteignait enfin son but. La maison toute en bois qu’il avait rêvée et imaginée pour sa femme, ses trois enfants et lui était enfin prête. Un nouveau palier, une nouvelle vie en forme de déclic pour cet ouvrier charpentier trentenaire :
En construisant cette maison, je me suis rendu compte que je pouvais faire les choses moi-même, sans l’aide de personne. Cela m’a donné envie d’avancer seul.
Ainsi, à peine était-il installé dans son nouveau nid boisé que Tony Hernandez quittait l’entreprise de charpenterie pour laquelle il travaillait alors depuis près de dix ans, et décidait de se faire auto-entrepreneur. Et le travail ne tarda pas à arriver. Le 31 décembre 2013, la maison d’une voisine flambait accidentellement. Cette dernière chargea alors Tony Hernandez de travailler à sa rénovation. Officiellement inscrit au régime de l’auto-entrepreneur à partir du 1er janvier 2014, l’ouvrier pouvait compter, pour démarrer concrètement son affaire, sur l’aide à la création d’entreprise, soit 5000 euros correspondant à ses premiers mois chômage. Une somme utilisée pour couvrir ses premiers frais (une échelle, de l’outillage varié, une camionnette), mais également pour supporter une partie de son salaire, fluctuant au départ.
Après mon premier chantier, le bouche à oreille a commencé à se faire, mais je n’avais pas encore de clientèle établie. Heureusement que j’avais cet argent pour tenir.
Avec l’arrivée de l’été, le charpentier s’est même retrouvé sans aucun travail inscrit à son agenda et a pu compter sur un deuxième virement d’environ 5000 euros au titre de son chômage pour tenir le coup. Depuis, le Normand est monté au front, déterminé à se faire connaître. Il a publié une annonce sur le site du Bon Coin, a contacté la rédaction locale du quotidien Ouest France pour qu’un journaliste rédige un focus sur son activité et s’emploie à distribuer régulièrement des flyers dans les boîtes aux lettres des environs. « C’est un combat de tous les jours, il faut faire toujours plus pour que son nom circule. Il faut savoir se vendre », explique Tony Hernandez. Bonne nouvelle : depuis la rentrée, le nombre de chantiers pour lesquels il est démarché a augmenté.
Enfin, pour sa première année en tant qu’auto-entrepreneur Tony Hernandez n’a pas atteint ses objectifs : il pensait faire au moins 50 000 euros de chiffres d’affaire, il n’en comptabilise qu’un peu plus de la moitié.
Mais je ne regrette rien, sourit-il. Le fait d’être auto-entrepreneur implique du stress, beaucoup de travail, mais j’ai mon destin entre mes mains, je suis libre de m’organiser comme je le souhaite. Je fais ce que je veux. C’est ce que je voulais. Et puis quand je termine un travail, quand je récupère un chèque des mains d’un client, il y a quelque chose de très valorisant. C’est appréciable.
Aujourd’hui, Tony Hernandez ne prête pas vraiment attention aux débats qui agitent le gouvernement et les députés à propos du statut de l’auto-entrepreneur. Ce qui compte pour notre homme, c’est de développer son entreprise coûte que coûte, avec un nouvel objectif en ligne de mire : créer une SARL et embaucher un salarié.
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