L’artisanat représente un quart des entreprises créées en 2021
Publié le mercredi 24 août 2022 dans Actualité du statut .
Dans un contexte économique tendu, l’artisanat séduit les Français. Selon le dernier baromètre de l’Institut supérieur des métiers (ISM) et l’assureur MAAF, 250 000 entreprises artisanales ont vu le jour en 2021 soit une progression de 13 % par rapport au nombre d’immat...

Dans un contexte économique tendu, l’artisanat séduit les Français. Selon le dernier baromètre de l’Institut supérieur des métiers (ISM) et l’assureur MAAF, 250 000 entreprises artisanales ont vu le jour en 2021 soit une progression de 13 % par rapport au nombre d’immatriculations enregistrées en 2019 avant la pandémie. La dynamique est particulièrement forte dans les zones rurales.
Une hausse des immatriculations d’entreprises artisanales dans toute la France
Pour l’année 2021, l’Insee dénombre environ un million de nouvelles entreprises, dont un quart dans l’artisanat. Dans le détail, les créations d’entreprises artisanales ont augmenté sur l’ensemble des régions, hormis l’Île-de-France. En comparaison avec les chiffres de 2019, le Grand-Est et les Pays de la Loire affichent chacun une croissance de 27 %, suivis par la Bretagne (+26 %).
Le taux de hausse est élevé dans les communes rurales (+23 %) et les petites villes qui comptent moins de 10 000 habitants (21 %), mais modéré dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants (+13 %) et en repli pour les Franciliens (-4 %).
Le mouvement marqué observé en milieu rural est attribué à deux principaux facteurs, tous deux liés à la crise sanitaire :
- le déplacement des citadins vers la campagne depuis les confinements, et la généralisation du télétravail ;
- la reconversion imposée par la perte d’emploi ou motivée par l’envie d’exercer une activité plus en phase avec ses aspirations.
En région parisienne en revanche, non seulement le nombre d’habitants a diminué, mais moins de projets entrepreneuriaux ont abouti dans les activités de services et de fabrication, entre autres les taxis-VTC.
Des créations plus nombreuses dans certains secteurs
En ce qui concerne la répartition par activités des nouvelles entreprises artisanales, l’alimentation progresse en raison des nouvelles habitudes de consommation des Français. Le baromètre montre ainsi un bond de :
- 46 % des fabriques artisanales de biscuits,
- 34 % pour les chocolateries,
- 27 % pour les pâtisseries.
Les métiers d’art ont également connu un franc succès avec 30 % d’immatriculations en plus par rapport à 2019.
Le secteur du BTP connait également une reprise en 2021 après les arrêts de chantiers dus aux confinements. 81 940 entreprises artisanales viennent rejoindre les rangs, soit 10 % de plus qu’en 2019. Suivent les activités de nettoyage (23 160 immatriculations, +37 % par rapport à 2019), ainsi que les soins de beauté (12 020 créations, soit +31 % entre 2019 et 2021).
Succès croissant du régime de la micro-entreprise
Le statut de la micro-entreprise, apprécié pour sa simplicité et sa flexibilité, a été choisi pour 60,5 % des créations de nouvelles entreprises. De plus, avec l’entrée en vigueur du nouveau statut unique de l’entrepreneur individuel, qui inclut l’auto entrepreneur, la séparation des patrimoines personnel et professionnel est automatique. Cela signifie que les avoirs personnels ne peuvent être saisis par les créanciers pour le remboursement d’une dette contractée dans le cadre de l’activité professionnelle.
Toutefois, l’Urssaf estime que « seulement la moitié des micro-entreprises aura une activité économique pérenne ». De manière générale, les sociétés et entreprises individuelles ont une capacité de développement et une durée de vie plus importantes. Ces deux derniers statuts juridiques représentent respectivement 27,5 % de l’ensemble des créations d’entreprises (+8,6 % sur un an) et 12 %.
Mais globalement, entre mars et mai, le nombre d’immatriculations est en baisse avec -2,4 % en avril et -4,3 % le mois suivant, indique l’Insee. Le repli est directement lié à celui des micro-entreprises (-2,8 % sur chacun des deux mois) et des entreprises classiques (-1,6 % puis -6,6 %). Tous les secteurs d’activité sont touchés, certains plus que les autres, dont :
- le transport et l’entreposage (-50,4 % sur un an), surtout la livraison à domicile ;
- le commerce (incluant les concessionnaires auto et les garages) : -7,6 % ;
- l’hébergement/restauration : -9,6 % ;
- l’industrie : 7,7 % ;
- la construction : 4,6 %.