Comment travailler à plusieurs quand on est Auto-Entrepreneur ? Partie 2

12 juil. 2016

Les partenariats commerciaux pour les apporteurs d'affaires

1. Le contrat de commission engage une personne à accomplir une ou plusieurs missions pour le compte d’une autre. On parle respectivement de « commissionnaire », aussi qualifié d’apporteur d’affaires, et de « commettant ».

Vous travaillez dans la vente d’applications sur internet et faites appel à un commercial extérieur pour démarcher vos clients. Sur chaque contrat qu’il aura aidé à faire signer, ce nouvel associé percevra une commission.

Voici comment se dessine la répartition des tâches :

  • Le commettant apporte le service ou le produit en question, et met éventuellement à disposition une base de données sur sa clientèle.

  • Le commissionnaire s’occupe de démarcher les clients, de créer et d’entretenir les relations commerciales, ainsi que de la prospection. Il s’occupe en dernier lieu de faire signer les contrats.

2. Le contrat de distribution est lie par un « producteur » (celui qui fabrique) à une "distributeur". Il confie au « distributeur » le droit de commercialiser ses produits et/ou services en son nom et pour son compte.

Vous travaillez dans la conception de vêtements pour bébé et faites appel à un vendeur à domicile indépendant. Spécialisé dans la vente d’articles de petite enfance, vous lui confiez la commercialisation de vos produits.

Dans la mesure où vous créez vos fiches produits à partir d’un compte personnel, des sites comme eBay ou Etsy ne sont pas considérés comme des distributeurs.

3. Le contrat de franchise est un système de commercialisation de produits, services ou de technologies. Les deux entreprises concernées travaillent en étroite collaboration. Elles sont juridiquement et financièrement dépendantes l’une de l’autre.

> Tout savoir le système de franchise

Macdonald, Shiva, Subway, Speedy, Sport 2000, La grande récré, Monceau Fleurs…

Les partenariats industriels et technologiques pour la sous-traitance ou co-développement

1. Le partenariat industriel renvoie à la sous-traitance d’un savoir-faire nécessaire à la réalisation d’un produit.

Vous travaillez dans une agence web en suractivité et faites appel à un freelance pour effectuer des missions pour vos clients. Le client paiera votre agence, et vous paierez à votre tour votre prestataire pour la mission effectuée.

Ce type de partenariat est particulièrement adapté à certaines situations comme par exemple une brusque augmentation de l’activité ou encore lorsque les moyens de production ne sont plus suffisants pour répondre à la demande.2. Le partenariat technologique fait intervenir deux professionnels à l’expertise distincte et complémentaire. Grâce à cette coopération technique, ils contribuent ensemble à la conception d’un nouveau produit ou d’une nouvelle technologie. On parle de co-développement.

Vous travaillez comme expert en sinistre automobile et faites appel à un développeur d’application mobile. Votre objectif est de collaborer à la création d’une nouvelle technologie pour faciliter la gestion de la relation client et l’évaluation des sinistres.

Chaque partenaire deviendra propriétaire des droits de l’innovation réalisée. Dans le cas d’une création technique, on parlera plus précisément de « brevet ».

> Tout savoir sur la protection de vos créations techniques et artistiques

Quel que soit le type de contrat, les éventuels litiges occasionnés lors d’un partenariat sont à régler à l’amiable ou en présence d’un avocat. Nous ne souhaitons à personne de vivre ce type de situation, mais conseillons tout de même de ne travailler qu’avec des personnes de confiance.

Pour vérifier le sérieux d’un prestataire, n’hésitez pas à demander des preuves de la crédibilité de son activité. Les auto-entrepreneurs pourront par exemple fournir un extrait K ou Kbis. Enfin, comme l’exige toute relation commerciale légale, n’oubliez pas d’établir avec rigueur tous vos devis et factures.