Les agents commerciaux du secteur immobilier ont-ils raison d'opter pour le statut d'autoentrepreneur ?
17 août 2022
Agent commercial du secteur immobilier est un métier qui rencontre une popularité grandissante et attire de nombreuses personnes. À la différence des agents immobiliers classiques, ce professionnel travaille en toute liberté et intervient en tant que mandataire. Il privilégie généralement le statut d'autoentrepreneur, lequel présente certains avantages, mais également quelques inconvénients qu'il convient de connaître avant de se lancer.
Opter pour le statut d'autoentrepreneur, c'est faire le choix de la simplicité
Le statut d'autoentrepreneur est le choix numéro un des agents commerciaux pour mener à bien leur activité. En France, trois agents sur quatre privilégient cette forme juridique.
À titre de comparaison, ceux qui décident d'exercer en leur nom propre représentent 17,2 % des agents, contre « seulement » 8,4 % pour ceux qui choisissent le statut « EIRL/autre forme d'entreprise ».
Alors qu'il gagne à être connu, le portage salarial ne séduit encore que 0,3 % des agents commerciaux du secteur immobilier.
Mais alors, qu'est-ce qui explique cette prédominance du statut d'autoentrepreneur ? Si les travailleurs indépendants se tournent majoritairement vers ce régime, c'est avant tout une question de fiscalité.
En effet, sauf dépassement du seuil défini en termes de chiffre d'affaires, l'autoentrepreneur est exonéré de TVA. Il s'agit d'un avantage non négligeable, surtout pour un professionnel du marketing.
De plus, l'autoentrepreneur bénéficie d'obligations comptables et déclaratives allégées. Même pour les cotisations sociales, les modes de calcul sont simplifiés au mieux. Ajoutée à cela une exonération partielle des charges sociales (ACRE).
Un statut qui n'est pas sans inconvénient
Malgré tout, « opter pour le statut d'autoentrepreneur n'est pas sans risque pour l'agent commercial », met en garde Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM (Fédération Nationale de l'Immobilier).
Comme dit précédemment, ce régime est soumis à un plafonnement du chiffre d'affaires, dont le dépassement annule l'exonération de la TVA.
Or, l'entrepreneur doit atteindre un certain niveau de chiffre d'affaires pour pouvoir valider un trimestre et espérer toucher une retraite à taux plein une fois retiré de la vie active.
Autre inconvénient de taille : pour un autoentrepreneur, obtenir un financement bancaire relève parfois d'un véritable parcours du combattant. En effet, les établissements prêteurs sont plutôt méfiants vis-à-vis de ce type de professionnel.