Extraits des rapports de l’ACOSS, ces chiffres ne prennent en compte que les auto-entreprises actives, c’est-à-dire déclarant un revenu. Les particuliers qui se déclarent auto-entrepreneur sans réellement avoir de projet et sans essayer de développer leur activité ne sont donc pas comptabilisés.
Le commerce
C’est dans le commerce (114 607 inscrits actifs), et principalement dans le commerce de détail hors autos et motos (90 969) que l’on trouve le plus d’auto-entrepreneur, plus de 20% des comptes existants.
Évidemment, derrière cette catégorie APE sont regroupés des types de commerces très divers et il ne nous est malheureusement impossible d’affiner l’observation, les données nécessaires n’étant pas disponible.
La popularité de l’activité commerciale n’est néanmoins pas surprenante. Ce type d’activité est en effet propice à un exercice à temps partiel, et n’est pas règlementé. Il n’y a donc pas de diplôme requis, ou d’expérience professionnelle minimum. De plus, c’est un domaine accessible au néophyte qui peut développer aisément ses compétences tout au long de sa pratique.
La construction
Déjà présent dans l’article précédent, la construction, et plus particulièrement les activités de construction spécialisées (82 703 inscrits), connaît également un franc succès, en plus de générer un chiffre d’affaire moyen annuel parmi les plus élevés.
Il existe en effet tout un marché de micro-chantiers à la faible rentabilité délaissés par les entreprises traditionnelles pour lequel le régime de l’auto-entrepreneur est parfaitement adapté.
A l’opposé du commerce en revanche, les professions exercées dans ce cadre exigent qualification et expérience : les auto-entrepreneurs exerçant dans le domaine des métiers de la construction rentrent dans la catégorie des artisans.
Cependant, dans le cadre de la réforme qui devrait être présentée en fin d’année concernant le statut, une des pistes envisagées est la séparation entre l’activité et le métier.Cela permettrait d’ouvrir des métiers réservés aux artisans à des entrepreneurs moins qualifiés quand la nature des travaux est plus proche du bricolage que du gros œuvre. Une ouverture possible pour ceux qui ne disposent pas à ce jour des qualifications nécessaires pour exercer dans ce domaine.
« Autres activités de service »
Sous ce nom qui laisse imaginer à peu près tout et n’importe quoi, on trouve un peu de tout et parfois un peu de n’importe quoi !
La nomenclature nous permet de distinguer d’une part les activités de réparation (d’ordinateur ou d’autres biens d’équipement du foyer) avec 17 111 inscrits, mais l’essentiel est regroupé dans les « autres services personnels » qui comptent 64 924 auto-entrepreneurs dans des activités aussi diverses que coiffure, soins de beauté, entretien corporel, et surtout la catégorie divers (baptisée « non classés ailleurs », i.e. on ne sait pas ou les mettre) où l’on trouve par exemple les rhabdomanciens sourciers, les exorcistes, les marabouts ou les devins.
On peut toutefois s’avancer (notre expérience va dans ce sens) sur le fait que la majorité des inscrits appartiennent aux professions de coiffeurs, masseurs ou esthéticiens.
Cette catégorie regroupe des activités dont la nature est très différente (artisanale, libérale), et certaines d’entre elles sont réglementées. Il est donc toujours nécessaire de se renseigner sur les conditions d’accès ou d’exercice de l’activité qui vous attire afin de ne pas vous retrouver dans impossibilité de la pratiquer !