BNP Paribas et Bluenove, spécialiste de l’intelligence collective massive, ont lancé un dispositif d’écoute baptisé « Mon futur » pour améliorer leur compréhension sur le rapport des 18-26 ans au travail et à l’argent. En quelques semaines, grâce à un partenariat avec Snapchat et l’agence Publicis, plus de 20 000 jeunes se sont exprimés.
Les éléments clés du bien-être au travail pour les jeunes travailleurs
L’étude confirme un constat : les jeunes actifs sont particulièrement sensibles à la question du bien-être au travail. 43 % des sondés la citent comme un « facteur essentiel de l’emploi idéal ». Pour eux, plusieurs facteurs sont essentiels à leur bonheur dans leur environnement professionnel :
un bon équilibre entre vie pro et vie privée (20 %) ;
une charge de travail raisonnable (10 %) ;
une organisation du travail flexible (24 %), d’autant qu’ils se disent favorables à la semaine de 4 jours ;
une rémunération équitable (25 %).
Sur ce dernier point, 70 % des 18-29 ans évaluent à 3 000 € le montant minimum du salaire requis pour affirmer qu’une personne « gagne bien sa vie ». Seuls 2 % estiment que le SMIC suffit.
La définition de l’emploi idéal pour les moins de 30 ans
La conception du travail de ces générations a nettement évolué par rapport à celle de leurs aînés.
La définition d’un travail « qui a du sens » implique pour 43 % d’entre eux un impact positif sur la société et l’environnement.
29 % des sondés indiquent qu’il doit également être passionnant et épanouissant), 26 % le veulent intéressant, stimulant et challengeant.
23 % exigent de bonnes conditions d’exercice.
Les autres critères ont en revanche une importance moindre, à l’instar de la reconnaissance, des avantages et de l’adéquation avec les valeurs personnelles.
Les principales dépenses des jeunes actifs
S’agissant des postes de dépenses des jeunes français, l’alimentation pèse le plus lourd (61 %), suivie par le logement (57 %), ainsi que les sorties et loisirs (37 %). La part consacrée au logement augmente avec l’âge, puisqu’elle culmine à 80 % chez les 26-29 ans, alors qu’elle s’affiche en baisse dans les autres tranches d’âge (18-21 et 22-25 ans). Au-delà de 26 ans, la part des dépenses alloués aux vêtements et aux produits cosmétiques diminue au profit des voyages.
Interrogés quant à leur vision de l’avenir, les jeunes professionnels sont partagés. 56 % se montrent optimistes, mais 41 % redoutent un futur incertain. 23 % de ceux qui ont un peu de visibilité souhaitent devenir autoentrepreneurs ou freelance. 17 % privilégient une carrière plus stable en restant dans leur entreprise actuelle.
<h2>L’IA, entre opportunité et menace, les jeunes sont partagés</h2>
L’étude s’est également intéressée à l’opinion des 18-29 ans concernant l’intelligence artificielle. Si elle est perçue comme une opportunité par 52 %, un tiers des répondants la considère comme une menace. 31 % n’ont pas d’avis tranché sur le sujet, mais 13 % s’inquiètent du manque de recul vis-à-vis de ces technologies et réclament un encadrement et un contrôle plus strict des usages de ces outils.