Les chiffres publiés par l’INSEE indiquent une constante progression du nombre d’autoentreprises immatriculées en France. À la fin du premier semestre 2022, le pays compte 2,5 millions d’autoentrepreneurs actifs, dont 692 000 nouvellement immatriculés.
Mais ce n’est pas tout, le chiffre d’affaires (CA) moyen des autoentreprises s’est également accru en 2022. Plus de la moitié des autoentrepreneurs (52 %) ont réalisé un chiffre d’affaires positif avec un revenu mensuel moyen de 1 635 euros, soit un CA annuel de 19 628 euros. En un an, la moyenne a enregistré une hausse de +7,9 %.
Une forte disparité selon les catégories d’activité
L’augmentation du chiffre d’affaires moyen cache tout de même une forte disparité selon les catégories d’activité.
Les statistiques ont montré que les autoentrepreneurs exerçant une activité dans l’immobilier sont ceux qui ont touché des revenus les plus élevés avec un CA trimestriel à 9 029 euros. Ils sont suivis par les professionnels juridiques (8 615 euros).
Néanmoins, ce sont les microentreprises dans les secteurs des arts et des loisirs qui ont affiché le plus de dynamisme. Plus de 36 % d’entre elles ont généré du chiffre d’affaires.
Celles œuvrant dans les secteurs du commerce, du BTP, de la restauration et des livraisons ont réalisé un chiffre d’affaires moindre.
À noter toutefois que le nombre de microentreprises ayant généré du chiffre d’affaires durant les 6 premiers mois de l’année 2022 a progressé de 77 % par rapport à la même période en 2019.
Comment expliquer le succès du statut autoentrepreneur en France ?
Le succès de ce statut est dû en particulier à la simplicité des démarches de création et de gestion d’une microentreprise. En effet, devenir autoentrepreneur est facile, car il suffit d’effectuer une déclaration d’activité en ligne et de s’immatriculer auprès du RCS (pour les commerçants) et du RM (pour les artisans).
Aucun apport financier n’est exigé, et il est possible de cumuler ce statut avec d’autres activités : salarié, retraité, demandeur d’emploi, étudiant.
Par ailleurs, les obligations comptables et déclaratives sont réduites au minimum :
déclaration du CA tous les mois ou tous les 3 mois ;
tenue d’un livre de recettes et éventuellement d’un registre d’achat (activité commerciale) ;
facturation des clients professionnels ;
ouverture d’un compte bancaire dédié à l’activité.