La remontée des taux à un rythme soutenu (+6,8 % en un an) et l'application rigoureuse des consignes du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) par les banques compliquent l'accès des professionnels aux crédits.
En revanche, cette tendance haussière des taux sera bénéfique pour les acteurs du secteur financier (banque et assurance), notamment pour ceux qui disposent d'une solide situation de solvabilité et de liquidité.
Pour ceux qui envisagent de créer leurs propres entreprises, obtenir un emprunt bancaire pour financer leur projet devient un défi à surmonter.
Heureusement, il est toujours possible de bénéficier des aides à la création. En effet, différentes formes d'aides destinées aux créateurs d'entreprise existent, et chacun pourrait très bien trouver un ou des dispositifs correspondant à ses besoins.
Une hausse de +6,8 % entre avril 2021 et avril 2022
Selon le constat de la Banque de France, « les taux d'emprunt ont bondi de +6,8 % entre avril 2021 et avril 2022 ».
Associée au resserrement des conditions d'octroi de crédit lié à la transformation des recommandations du HCSF en règles contraignantes depuis le début de cette année, cette évolution complique les tâches de l'auto-entrepreneur en quête de financement pour démarrer son activité.
Se tourner vers les aides publiques
Malgré cela, il peut toujours compter sur les aides publiques mises en place par l'État ou les collectivités territoriales en vue d'encourager la création d'entreprises. Seulement, il n'est pas facile d'identifier celles qui correspondent à son profil et à ses besoins.
Pour faciliter l'accès des porteurs de projets aux prêts bancaires, Initiative France, tout comme le Réseau Entreprendre, a mis en place des prêts d'honneur.
En parallèle, les créateurs d'entreprise peuvent bénéficier d'autres solutions, comme les garanties d'emprunt, les microcrédits et les fonds d'investissement.
Certaines aides sont destinées à promouvoir les projets innovants, tandis que d'autres visent la redynamisation économique d'une région ou d'un territoire.
Dans la première catégorie figurent :
le prêt d'amorçage de BPI France pour ceux qui souhaitent lever des fonds ;
les exonérations fiscales et sociales (JEI et JEU) pour les nouvelles entreprises investissant dans la R&D ;
ou encore le crédit d'impôt recherche pour les frais engagés dans la R&D.
Par ailleurs, la Garantie Égalité Territoire de France Active et l'exonération d'impôts pour ceux qui reprennent des entreprises en difficulté entrent dans la seconde garantie.
Enfin, des aides visant à soutenir le développement d'un secteur d'activité et favoriser l'insertion professionnelle des jeunes et des personnes handicapées existent également, sans oublier celles qui ciblent les demandeurs d'emploi qui souhaitent devenir entrepreneurs : prêt d'honneur solidaire, Acre, Arce, etc.
Des informations sur ces aides sont disponibles sur les sites régionaux dédiés à la création et reprise d'entreprises, dans la base des données nationales des aides publiques aux entreprises, mais aussi auprès des réseaux d'accompagnement des entreprises.