Bénéficier du RSA, oui mais il faut travailler !

29 sept. 2022

Le Revenu de solidarité active (RSA) est de nouveau au centre des débats. Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis de modifier ses critères d'attribution et, malgré les polémiques que cela a suscitées, l'homme fort de l'Élysée est décidé à tenir parole. Certains présidents de départements ne seraient pas non plus contre un peu de changement.

Des quotas sur les heures de travail

Jusqu'ici, le fait de se montrer actif dans la recherche d'emploi suffit pour bénéficier du Revenu de solidarité active. Mais du changement est à venir, comme a pu l'annoncer le président de la République du temps où il faisait campagne.Emmanuel Macron souhaite en effet instaurer une condition supplémentaire pour l'attribution du RSA, à savoir 15 à 20 heures travaillées par semaine.Cette réforme ne sera toutefois pas adoptée de but en blanc. Elle sera d'abord testée dans le Nord, la Somme, les Alpes-Maritimes ainsi que les départements qui en manifesteraient la volonté. L'Essonne et le Vaucluse ont déjà fait part de leur intérêt pour expérimenter cette mesure.La décision d'instaurer un minimum d'heures travaillées est motivée par le fait que moins de 20 % des allocataires du RSA sont pris en charge par un organisme d'accompagnement. Un autre chiffre tout aussi parlant : seulement un allocataire sur trois décroche un travail après avoir perçu le RSA pendant 7 ans.La réforme est donc destinée à inciter les allocataires à trouver un emploi, sous peine de voir leur unique ressource se tarir.

Ce coup de pression vise également à résoudre un problème qui se pose actuellement chez de nombreuses entreprises, à savoir le manque de main-d'uvre.

Lancer sa propre entreprise

Malgré l'accompagnement d'organismes spécialisés, trouver un emploi n'est pas chose aisée pour les bénéficiaires du RSA. Certes, de nombreux postes à pourvoir ne trouvent pas actuellement preneurs, mais les attentes des candidats à l'emploi ont également changé.

Dans ces conditions, devenir autoentrepreneur reste une piste envisageable. Ce statut se distingue par sa facilité d'obtention, permettant au travailleur de lancer rapidement son activité.

En plus de pouvoir remplir son quota d'heures travaillées pour le RSA, ce dernier bénéficie, grâce au statut d'autoentrepreneur, d'une fiscalité simplifiée et avantageuse.