Continuent-elles d'être victimes de discrimination ou bien les mentalités ont-elles évolué ? Jusqu'à quand le handicap constituera-t-il un frein à l'accès à l'emploi ? Autant de questions qui méritent d'être posées en marge de la Semaine européenne de l'emploi des handicapés.
La situation a évolué dans le bon sens
À l'heure actuelle, il faut reconnaître que les cas de discrimination sont devenus de véritables sujets de société et que les entreprises font beaucoup plus attention à leur image de marque vis-à-vis de ce phénomène.
Ainsi, les entreprises sont plus enclines à considérer les candidatures des personnes souffrant de handicap, essayant de se focaliser sur les capacités de ces dernières plutôt que sur les tâches qu'elles ne peuvent pas accomplir.
De plus, les employeurs font aujourd'hui face à une pénurie de main-d'oeuvre. Ce qui les amène à reconsidérer les possibilités et à adapter leurs critères de sélection.
D'après un sondage récent, « plus de 66 % des employeurs se disent favorables à l'embauche d'une personne souffrant de handicap afin de pallier le manque de candidatures ».
Concrètement, cette amélioration de la situation est illustrée par les données communiquées par Pôle Emploi, lesquels font état de 460 000 handicapés inscrits à la fin du mois de juin. À titre de comparaison, ils étaient 510 000 inscrits 3 ans auparavant.
Autre chiffre plus parlant, le taux de chômage chez les chercheurs d'emploi en situation de handicap s'établit aujourd'hui à 13 %, contre 19 % en 2017.Par la voix de la ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, le gouvernement affirme que « l'idéal serait d'atteindre le plein-emploi, mais se félicite malgré tout de l'abaissement du taux de chômage sous la barre des 10 %, qui est déjà une grande étape d'accomplie ».
L'autoentreprise est une autre solution envisageable
Primo, le futur auto-entrepreneur va effectuer une déclaration de début d'activité en ligne auprès du guichet unique de l'Ursaff.
Ensuite, il procèdera à la création de son compte Ursaff. Dans le cas où il remplit les critères exigés pour bénéficier de l'ACRE, il pourra envoyer sa demande en même temps que sa déclaration d'activité.
Enfin, il lui reste à attendre que son dossier soit traité. Il recevra son numéro Siret entre 8 jours et 15 jours et sa notification d'affiliation à la Sécurité sociale au bout de 4 semaines à 6 semaines suivant la déclaration.