Alternatives au statut
Le statut auto-entrepreneur est constitué d'un ensemble de mesures permettant d'exercer une petite activité professionnelle indépendante, très facilement, de façon régulière ou ponctuelle, et en minimisant les coûts administratifs.
Cependant, ce statut n’est pas nécessairement le plus adapté à toutes les activités, tous les projets ou toutes les situations. Les plafonds de chiffre d'affaires, le calcul forfaitaire de charges ou encore la difficulté à embaucher du personnel peuvent être autant de freins au développement du projet de l'entrepreneur.
Il peut donc être nécessaire de considérer les alternatives qui peuvent exister pour les personnes désirant se lancer dans une activité professionnelle. Il existe en effet différents régimes d’entreprises qui peuvent offrir des caractéristiques plus attractives selon les situations, mais aussi des alternatives hors de la création d’entreprise.
1. Autres régimes d’entreprise
Les différents statuts disponibles, de l'entreprise individuelle à la société, permettent de choisir autant que possible une structure adaptée au projet envisagé.
Ainsi il est possible par exemple pour un entrepreneur individuel au régime micro fiscal d'opter pour le régime réel d'imposition. Il conserve ainsi le bénéfice de la franchise de TVA tant qu'il respecte les plafonds de seuil de TVA. En revanche son imposition prend en compte ses charges réelles et n'est plus calculé sur une base forfaitaire. Cela implique néanmoins le paiement de charges provisionnelles contrairement au statut auto-entrepreneur où il n'y a aucune charge à avancer. Choisir le mode réel d'imposition implique donc une plus grande assurance sur la capacité à dégager des revenus.
Par ailleurs, l'auto-entrepreneur est une entreprise individuelle. S'il n'est pas impossible d'embaucher des salariés, cela est en revanche peu intéressant d'un point de vue comptable. De plus il est impossible de s'associer avec un ou plusieurs partenaires pour développer l'activité. Dès lors il peut être plus judicieux d'adopter une structure juridique adaptée, telle que la société. La forme la plus répandue en France est la SARL.
Enfin, si l'activité envisagée doit générer un chiffre d'affaires bien supérieur aux plafonds du régime auto-entrepreneur, alors la micro-entreprise n'est pas adaptée.
Les différents statuts juridiques sont les suivants :
- EURL : entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (SARL unipersonnelle)
- EIRL : entrepreneur individuel à responsabilité limitée
- SARL : société à responsabilité limitée
- SA : société anonyme
- SAS : société par actions simplifiée
- SASU : société par actions simplifiée unipersonnelle
- SNC : société en nom collectif
BILAN
Si vous souhaitez rester au plus proche du statut d’auto-entrepreneur mais limiter votre part de responsabilité en créant un patrimoine d'affectation (consacré à votre activité) sans constituer de société, alors vous pouvez vous orienter vers une Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)
Pour tous les autres cas, et notamment celui ou vous prévoyez d’avoir un chiffre d’affaires et des charges élevés, il faudra s’orienter vers une des structures juridiques proposées par les sociétés.
2. Le Portage Salarial : un compromis entre entrepreneuriat et salariat
Le portage est une alternative qui permet de ne pas avoir à assumer les contraintes de la création d’une entreprise. Si le statut est celui d’un salarié, l’individu porté demeure le seul acteur dans la recherche de sa clientèle. Ce confort et cette sécurité se payent cependant par des charges plus élevées qu’en auto-entrepreneur. Il est tout à fait possible de cumuler les deux et de facturer vos clients avec l’un ou l’autre des statuts en fonction de votre mission. Vous pouvez par exemple passer en portage une fois que vous avez atteint le plafond de votre chiffre d’affaires d’auto-entrepreneur et ainsi optimiser au maximum vos revenus.
3. Autres alternatives
Il est également possible de lancer son activité sans pour autant avoir à prendre trop de risques, notamment financiers. Pour cela, il existe différentes alternatives à envisager. Au travers du portage salarial ou des ETTP, il est possible de bénéficier de certains avantages du salariat tout en portant une activité personnelle. Cela permet surtout de ne supporter pratiquement aucune des contraintes administratives de l'entreprise.
Pour le créateur d'entreprise qui redoute les obstacles qui peuvent se dresser sur son chemin, il existe également des organismes qui proposent un accompagnement global, permettant de bénéficier à la fois de conseils, de matériels, et de contrôles.
Trouvez l'alternative qui convient le mieux à votre situation :
- Les coopératives d’activité,
- ETTP : les entreprises de travail à temps partagé,
- GIE : groupement d'intérêt économique.