Question dans TVA en auto-entrepreneur
[quote]Quand on s'adresse à des particuliers, les tarifs passent en TTC et l'A.E. est favorisé parce qu'il est globalement 10 à 12 % moins cher du fait de l'absence de TVA sur ses prix de vente.[/quote]
Oui mais avec un petit bémol : il est obligé d'inclure dans ses prix HT les TVA successives qu'il aura payé en matière première par exemple, en carburant, en frais postaux, en frais ... et, de plus, de payer des charges dessus. Ajouter à cela un plafond de 32K ou 80K suivant l'activité et il apparait dés lors que pour conserver le même bénéfice, l'AE ne peut pas être si peu cher que les prix pratiqués par certains.
Et c'est là que le bât blesse ... Sur les milliers d'AE annoncés combien vont réussir à vivre de ce régime, voire pire, combien vont perdre de l'argent. Quand on voit sur ce forum des gens soutenant corps et âme que leur activité de vente automobile sera rentable en vendant 3500 Euros un véhicule acheté 3000 euros ...
Si le statut amène des simplifications administratives et comptables telles que l'absence de TVA c'est pour faciliter la vie de l'entreprise, ce n'est pas pour autant que ces mécanismes doivent être inconnus, ne serait-ce que pour le calcul de rentabilité.
Oui mais avec un petit bémol : il est obligé d'inclure dans ses prix HT les TVA successives qu'il aura payé en matière première par exemple, en carburant, en frais postaux, en frais ... et, de plus, de payer des charges dessus. Ajouter à cela un plafond de 32K ou 80K suivant l'activité et il apparait dés lors que pour conserver le même bénéfice, l'AE ne peut pas être si peu cher que les prix pratiqués par certains.
Et c'est là que le bât blesse ... Sur les milliers d'AE annoncés combien vont réussir à vivre de ce régime, voire pire, combien vont perdre de l'argent. Quand on voit sur ce forum des gens soutenant corps et âme que leur activité de vente automobile sera rentable en vendant 3500 Euros un véhicule acheté 3000 euros ...
Si le statut amène des simplifications administratives et comptables telles que l'absence de TVA c'est pour faciliter la vie de l'entreprise, ce n'est pas pour autant que ces mécanismes doivent être inconnus, ne serait-ce que pour le calcul de rentabilité.
"Et c'est là que le bât blesse ... Sur les milliers d'AE annoncés combien vont réussir à vivre de ce régime, voire pire, combien vont perdre de l'argent. Quand on voit sur ce forum des gens soutenant corps et âme que leur activité de vente automobile sera rentable en vendant 3500 Euros un véhicule acheté 3000 euros ."
Là je suis entièrement d'accord avec vous. Concernant la vente, par exemple, rappelons que le fisc base son ratio sur 29 % de marge bénéficiaire nette (activité de "ventes"). Si on ajoute les 12 % de RSI, il faut faire une marge brute de 1,7 pour être au mini dans les ratios du fisc. En fait, avec l'ajout des inévitables charges fixes (à intégrer TTc, comme vous le rappelez fort justement), le coef normal mini est proche de 2 : vous achetez 100 euros TTC, vous revendez entre 180 et 200 euros TTC. En dessous, c'est certain que vous êtes vite dans le rouge.
A ce sujet, les Chambre des Métiers organisent des stages de formation (gratuits pour les Artisans inscrits et cotisants aux CM). Dans le petit fascicule que je viens de recevoir il y a justement un stage d'une journée pour la gestion en Micro-Entreprise (dont l'A.E. fait partie) : comptabilité, obligations légales, calcul de la marge bénéficiaire, avantages et inconvénients de l'exonération de TVA, imposition, etc. Ce mini stage devrait être obligatoire pour tous nouveau Auto-Entrepreneur avant de lui attribuer un numéro de SIRENNE.
Là je suis entièrement d'accord avec vous. Concernant la vente, par exemple, rappelons que le fisc base son ratio sur 29 % de marge bénéficiaire nette (activité de "ventes"). Si on ajoute les 12 % de RSI, il faut faire une marge brute de 1,7 pour être au mini dans les ratios du fisc. En fait, avec l'ajout des inévitables charges fixes (à intégrer TTc, comme vous le rappelez fort justement), le coef normal mini est proche de 2 : vous achetez 100 euros TTC, vous revendez entre 180 et 200 euros TTC. En dessous, c'est certain que vous êtes vite dans le rouge.
A ce sujet, les Chambre des Métiers organisent des stages de formation (gratuits pour les Artisans inscrits et cotisants aux CM). Dans le petit fascicule que je viens de recevoir il y a justement un stage d'une journée pour la gestion en Micro-Entreprise (dont l'A.E. fait partie) : comptabilité, obligations légales, calcul de la marge bénéficiaire, avantages et inconvénients de l'exonération de TVA, imposition, etc. Ce mini stage devrait être obligatoire pour tous nouveau Auto-Entrepreneur avant de lui attribuer un numéro de SIRENNE.
Si je peux me permettre, le stage CM est effectivement une bonne option, mais ne suffit pas.
On n'aborde pas un sujet aussi complexe et aussi diversifié (gestion, comptabilité, droit des affaires, droit commercial, marketing, communication, vente, etc...) en quelques jours. Et d'autant plus si l'on n'a pas pratiqué ce genre de choses depuis la lointaine période scolaire...
L'AE est probablement uin excellent statut, pour certaines activités, dans certains cas, et à certaines conditions. Et la plupart des gens sont un peu prompts à s'engouffrer là dedans sans y avoir réfléchi veritablement (ya qu'a voir le nombre de personnes qui "decouvrent" le systeme d'evaluation forfaitaire du revenu... et que leur marge n'y suffit pas ^^)
Je ne peux que conseiller de vous adresser à un organisme d'accompagnement ou à d'autres structures (je pense aux coopératives d'activité notamment) qui souvent à titre gracieux pourront vous apporter un eclairage minimum.
On n'aborde pas un sujet aussi complexe et aussi diversifié (gestion, comptabilité, droit des affaires, droit commercial, marketing, communication, vente, etc...) en quelques jours. Et d'autant plus si l'on n'a pas pratiqué ce genre de choses depuis la lointaine période scolaire...
L'AE est probablement uin excellent statut, pour certaines activités, dans certains cas, et à certaines conditions. Et la plupart des gens sont un peu prompts à s'engouffrer là dedans sans y avoir réfléchi veritablement (ya qu'a voir le nombre de personnes qui "decouvrent" le systeme d'evaluation forfaitaire du revenu... et que leur marge n'y suffit pas ^^)
Je ne peux que conseiller de vous adresser à un organisme d'accompagnement ou à d'autres structures (je pense aux coopératives d'activité notamment) qui souvent à titre gracieux pourront vous apporter un eclairage minimum.
Le stage "Micro-Entreprise" des CM ne concerne effectivement que les spécificités du régime de la micro entreprise exonérée de TVA. C'est un minimum à connaître pour le statut A.E.. Il y a effectivement bien d'autres domaines à connaître avant de démarrer une affaire commerciale. Cela ne s'improvise pas, et faire croire aux gens qu'on peut créer une entreprise en 3 clics de souris en les laissant ensuite se dépatouiller tout seuls, ce n'est absolument pas une attitude responsable. C'est dommage parce qu'il y a quelques points positifs (comme le statut Micro-Fiscal), mais je crains que cela ne se termine en [i]eau de boudin[/i].
[quote]C'est dommage parce qu'il y a quelques points positifs (comme le statut Micro-Fiscal), mais je crains que cela ne se termine en eau de boudin.[/quote]
Oui, et quelle sera l'attitude des clients lorsqu'ils s'apercevront que leurs interlocuteurs ont mis la clé sous la porte et qu'ils leur sera impossible de faire valoir leur garantie, leur SAV, etc ? Sans compter ceux qui osent proposer des contrats d'assistance/maintenance sur un an et qui ne seront peut être plus sur le marché faute d'une étude préalable convenable...
Est-ce que tout cette partie d'AE qui n'auront pas été assez vigilants ne risque pas, à terme, de décrédibiliser tout un secteur, entrainant par la même occasion les artisans et autres EI en phase de démarrage ?
Attention, je ne dis pas que mon projet est plus viable que les autres, mais quand je vois le temps de préparation qu'il m'a demandé, je me dis qu'on est bien loin du syndrome "création d'entreprise en trois clics" ou bien alors que je suis particulièrement lent lol
Oui, et quelle sera l'attitude des clients lorsqu'ils s'apercevront que leurs interlocuteurs ont mis la clé sous la porte et qu'ils leur sera impossible de faire valoir leur garantie, leur SAV, etc ? Sans compter ceux qui osent proposer des contrats d'assistance/maintenance sur un an et qui ne seront peut être plus sur le marché faute d'une étude préalable convenable...
Est-ce que tout cette partie d'AE qui n'auront pas été assez vigilants ne risque pas, à terme, de décrédibiliser tout un secteur, entrainant par la même occasion les artisans et autres EI en phase de démarrage ?
Attention, je ne dis pas que mon projet est plus viable que les autres, mais quand je vois le temps de préparation qu'il m'a demandé, je me dis qu'on est bien loin du syndrome "création d'entreprise en trois clics" ou bien alors que je suis particulièrement lent lol
Pour revenir à la TVA
Je travaille en sous traitance de main d'oeuvre ds le bâtiment second oeuvre, donc en concurrence avec les agences d'intérim. Les artisans savent qu'ils ne peuvent pas récupérer la TVA sur mes factures, mais je leur coûte beaucoup moins cher qu'un intérimaire HT, ils ont très vite fait le calcul et compris leur intérêt.
Pour s'installer à son compte, le minimum est d'avoir un très bon savoir faire pour une bonne crédibilité
Je travaille en sous traitance de main d'oeuvre ds le bâtiment second oeuvre, donc en concurrence avec les agences d'intérim. Les artisans savent qu'ils ne peuvent pas récupérer la TVA sur mes factures, mais je leur coûte beaucoup moins cher qu'un intérimaire HT, ils ont très vite fait le calcul et compris leur intérêt.
Pour s'installer à son compte, le minimum est d'avoir un très bon savoir faire pour une bonne crédibilité
Non Kersu
etre un bon technicien ne suffit pas à mettre en place une activité pérenne. C'est un prérequis
Si vous souhaitez être chef d'une entreprise qui dure, il vous faut être bon technicien, mais également maîtriser un minimum de bases dans des matières diverses, dont notamment la gestion comptable et financière, le droit, etc...
c'est bien cela qui ne transparait absolument pas dans le discours ambiant autour de la création, et c'est bien ce qui est à mon sens criminel
etre un bon technicien ne suffit pas à mettre en place une activité pérenne. C'est un prérequis
Si vous souhaitez être chef d'une entreprise qui dure, il vous faut être bon technicien, mais également maîtriser un minimum de bases dans des matières diverses, dont notamment la gestion comptable et financière, le droit, etc...
c'est bien cela qui ne transparait absolument pas dans le discours ambiant autour de la création, et c'est bien ce qui est à mon sens criminel
Je suis entièrement d'accord, je dis que le minimum requis est d'avoir le savoir faire, la personne qui s'installe comme électricien par exemple doit au moins connaître son métier avant de s'installer. Je disais cela car j'ai l'impression que les gens ont connaissance de ce nouveau statut et se demande comment il pourrait gagner de l'argent avec.
Votre discours est plus vrai pour les EI ou SARL, un AE est bloqué par un chiffre d'affaire, donc il ne pourra pas faire évoluer son activité, à moins de changer de statut.
Mais c'est vrai que pour n'importe quelle activité professionnelle, si minime soit elle, on n'a pas le droit de faire n'importe quoi et on est astreint à des obligations qu'il vaut mieux bien connaître. J'ai donné 15 ans comme artisan, et le statut d'AE me va comme un gant
Votre discours est plus vrai pour les EI ou SARL, un AE est bloqué par un chiffre d'affaire, donc il ne pourra pas faire évoluer son activité, à moins de changer de statut.
Mais c'est vrai que pour n'importe quelle activité professionnelle, si minime soit elle, on n'a pas le droit de faire n'importe quoi et on est astreint à des obligations qu'il vaut mieux bien connaître. J'ai donné 15 ans comme artisan, et le statut d'AE me va comme un gant
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