Question dans 2010
Passage de A-E vers EURL par dépit.
Bonjour à tous et à toutes.
Je me permets de poster sur ce forum car je rencontre de grandes difficultés pour me faire entendre. Je m’explique. Mi 2009, je démarre une formation de création d’entreprise, puis ma situation me pousse à me diriger vers le statut d’A.E, pour une question de « capital ». Après avoir travaillé sur mon projet pendant des mois me voilà auto-entrepreneur depuis début Avril. Ayant commencé des démarches avant cette date, recherche d’assurance, attribution nom commercial et autres, elles ne sont toujours pas résolues à l’heure d’aujourd’hui, alors que j’ai commencé mon activité. J’ai vraiment l’impression que de prononcer le mot « A-E » n’amène pas à des portes fermées mais, au contraire, me ferme toutes les portes, ce qui est bien pire. Je cite ici Pôle Emploi, organismes d’aide à la création d’entreprise, assurances, banques, CCI et autres. J’ai pourtant élaboré un projet solide, avec calcul des risques, business plan, tarifs, campagne de publicité réelle et en ligne, sauf que tous mes interlocuteurs se sont arrêtés au mot « A-E » sans même se pencher sur mon cas. Mieux encore, on m’a fait comprendre que je n’obtiendrai d’aide de personne, dixit la personne « Vous avez réussi à remplir un formulaire en ligne, donc vous êtes en mesure de vous débrouiller tout seul ». Donc je me pose la question de changer de statut, non pas par envie, mais par dépit car j’ai trop souvent était reçu dans le mépris et je pèse mes mots. Je souhaiterai donc me diriger vers une EURL. Mais comment procéder si on refuse de me répondre ou de me recevoir ?
Une petite parenthèse pour justifier mon désarrois, le plus aberrant, touchant le RSA, j’ai rendez vous avec un contrôleur de la CAF pour justifier cette aide, grossièrement, estimant que je ne fais rien depuis longtemps. Alors que j’essaie de prendre rendez avec mon conseiller Pole Emploi depuis 4 mois et que je me fais exclure des différents ateliers qui me sont proposés, car mon niveau d’études est trop haut… Parenthèse close.
Enfin voilà je suis désespéré car ma situation n’a aucun sens. Malgré que je sois extrêmement motivé, je ne sais plus quoi faire. Si vous avez la moindre piste pour m’aiguiller, n’hésitez pas, vous me sauveriez la vie.
Espérant ne pas vous avoir agacé avec mes problèmes, je vous remercie par avance pour vos réponses.
Cordialement, Tux
Bonjour à tous et à toutes.
Je me permets de poster sur ce forum car je rencontre de grandes difficultés pour me faire entendre. Je m’explique. Mi 2009, je démarre une formation de création d’entreprise, puis ma situation me pousse à me diriger vers le statut d’A.E, pour une question de « capital ». Après avoir travaillé sur mon projet pendant des mois me voilà auto-entrepreneur depuis début Avril. Ayant commencé des démarches avant cette date, recherche d’assurance, attribution nom commercial et autres, elles ne sont toujours pas résolues à l’heure d’aujourd’hui, alors que j’ai commencé mon activité. J’ai vraiment l’impression que de prononcer le mot « A-E » n’amène pas à des portes fermées mais, au contraire, me ferme toutes les portes, ce qui est bien pire. Je cite ici Pôle Emploi, organismes d’aide à la création d’entreprise, assurances, banques, CCI et autres. J’ai pourtant élaboré un projet solide, avec calcul des risques, business plan, tarifs, campagne de publicité réelle et en ligne, sauf que tous mes interlocuteurs se sont arrêtés au mot « A-E » sans même se pencher sur mon cas. Mieux encore, on m’a fait comprendre que je n’obtiendrai d’aide de personne, dixit la personne « Vous avez réussi à remplir un formulaire en ligne, donc vous êtes en mesure de vous débrouiller tout seul ». Donc je me pose la question de changer de statut, non pas par envie, mais par dépit car j’ai trop souvent était reçu dans le mépris et je pèse mes mots. Je souhaiterai donc me diriger vers une EURL. Mais comment procéder si on refuse de me répondre ou de me recevoir ?
Une petite parenthèse pour justifier mon désarrois, le plus aberrant, touchant le RSA, j’ai rendez vous avec un contrôleur de la CAF pour justifier cette aide, grossièrement, estimant que je ne fais rien depuis longtemps. Alors que j’essaie de prendre rendez avec mon conseiller Pole Emploi depuis 4 mois et que je me fais exclure des différents ateliers qui me sont proposés, car mon niveau d’études est trop haut… Parenthèse close.
Enfin voilà je suis désespéré car ma situation n’a aucun sens. Malgré que je sois extrêmement motivé, je ne sais plus quoi faire. Si vous avez la moindre piste pour m’aiguiller, n’hésitez pas, vous me sauveriez la vie.
Espérant ne pas vous avoir agacé avec mes problèmes, je vous remercie par avance pour vos réponses.
Cordialement, Tux
Bonjour,
Difficile de donner un avis tranché sans connaître les tenants et aboutissants de votre situation. Cela dit j'ai tout de même envie de vous dire qu'un passage, par dépit, d'une structure à l'autre, n'est sans doute pas la bonne résolution. Vous dites que vos interlocuteurs vous renvoient une mauvaise image du statut d'auto-entrepreneur mais quid de votre activité ? Comment se présente votre affaire ? Avez-vous des clients ? De bonnes perspectives ? Parvenez-vous à dégager une bonne marge ?
S'il s'agit uniquement d'une question "d'image" vous pouvez peut-être essayer d'inverser la tendance en ne parlant plus du statut d'auto-entrepreneur mais - ce qui est la réalité - d'entrepreneur individuel.
Pour info, l'auto-entrepreneur exerce juridiquement sous son propre nom. D'autre part, avez-vous interrogé des assureurs tels que la Macif, MAAF ou Aviva ? Ces opérateurs-là proposent, il me semble, des offres dédiées "auto-entrepreneurs".
Soyez tenace : la création d'entreprise est un parcours semé d'embûches.
Cordialement,
Gilles
Co-auteur du "Guide pratique de l'auto-entrepreneur" et
de "Auto-entrepreneur : 50 idées pour vous lancer avec succès !"
(Ed. Eyrolles, 2009-2010)
Difficile de donner un avis tranché sans connaître les tenants et aboutissants de votre situation. Cela dit j'ai tout de même envie de vous dire qu'un passage, par dépit, d'une structure à l'autre, n'est sans doute pas la bonne résolution. Vous dites que vos interlocuteurs vous renvoient une mauvaise image du statut d'auto-entrepreneur mais quid de votre activité ? Comment se présente votre affaire ? Avez-vous des clients ? De bonnes perspectives ? Parvenez-vous à dégager une bonne marge ?
S'il s'agit uniquement d'une question "d'image" vous pouvez peut-être essayer d'inverser la tendance en ne parlant plus du statut d'auto-entrepreneur mais - ce qui est la réalité - d'entrepreneur individuel.
Pour info, l'auto-entrepreneur exerce juridiquement sous son propre nom. D'autre part, avez-vous interrogé des assureurs tels que la Macif, MAAF ou Aviva ? Ces opérateurs-là proposent, il me semble, des offres dédiées "auto-entrepreneurs".
Soyez tenace : la création d'entreprise est un parcours semé d'embûches.
Cordialement,
Gilles
Co-auteur du "Guide pratique de l'auto-entrepreneur" et
de "Auto-entrepreneur : 50 idées pour vous lancer avec succès !"
(Ed. Eyrolles, 2009-2010)
Ne rêvez pas. Ce n'est pas parce que vous changeriez de statut juridique et fiscal que Pole Emploi vous aidera. Même chose pour la CCI. Si vous aviez une activité artisanale , vous auriez un peu plus d'aide de la Chambre des Métiers, mais à condition de vous inscrire à la CM (c'est à dire en fait une aide "payante").
Bienvenue dans le monde de l'entreprise ! Vous êtes entrepreneur, c'est à vous de vous prendre en main. N'espérez pas une assistance.
Pour le nom commercial, vous prenez ce que vous voulez, du moment qu'il n'est pas déjà utilisé dans votre branche d'activité. Pour faire une recherche de disponibilité du nom d'entreprise, c'est à l'INPI qu'il faut s'adresser (recherche payante).
Ne prononcez jamais le nom AutoEntrepreneur pour désigner votre activité ... tout simplement parce que ce n'est pas un "statut" professionnel. A.E, cela n'existe que pour le RSI, afin de définir votre mode de calcul des cotisations sociales. Vous êtes "entreprise indépendante" (en fait "entreprise en nom propre") et puis c'est tout.
L'EURL ne changera rien : vous serez une entreprise unipersonnelle ... ce que vous êtes déjà, mais avec un statut plus compliqué à gérer (gestion de la TVA, comptabilité avec un cabinet comptable, etc, etc).
Bienvenue dans le monde de l'entreprise ! Vous êtes entrepreneur, c'est à vous de vous prendre en main. N'espérez pas une assistance.
Pour le nom commercial, vous prenez ce que vous voulez, du moment qu'il n'est pas déjà utilisé dans votre branche d'activité. Pour faire une recherche de disponibilité du nom d'entreprise, c'est à l'INPI qu'il faut s'adresser (recherche payante).
Ne prononcez jamais le nom AutoEntrepreneur pour désigner votre activité ... tout simplement parce que ce n'est pas un "statut" professionnel. A.E, cela n'existe que pour le RSI, afin de définir votre mode de calcul des cotisations sociales. Vous êtes "entreprise indépendante" (en fait "entreprise en nom propre") et puis c'est tout.
L'EURL ne changera rien : vous serez une entreprise unipersonnelle ... ce que vous êtes déjà, mais avec un statut plus compliqué à gérer (gestion de la TVA, comptabilité avec un cabinet comptable, etc, etc).
Je crois que quand on écrit :
"Alors que j’essaie de prendre rendez avec mon conseiller Pole Emploi depuis 4 mois "
Il y a un TRES TRES GROS PROBLEME.
Vous êtes un entrepreneur, un travailleur non salarié. Vous n'avez rien à faire à Pole emploi.
Vous vous plaignez de la CCI, savez-vous seulement si vous êtes un commercant ?
Vous ne semblez pas avoir compris que diriger une entreprise est un travail d'indépendant. Vous n'aurez pas des fonctionnaires pour faire votre comptabilité, et des assistantes sociales pour vous trouver des clients.
Passez en EURL pour cette raison relève du gag plus qu'autre chose. Vous aurez encore plus de problèmes.
Si vous avez des questions précises, posez-les ici. Il y aura des gens pour répondre à vos questions mais pas pour faire le boulot à votre place.
Bienvenue au club des créateurs d'entreprises. C'est la même chose pour tout le monde.
"Alors que j’essaie de prendre rendez avec mon conseiller Pole Emploi depuis 4 mois "
Il y a un TRES TRES GROS PROBLEME.
Vous êtes un entrepreneur, un travailleur non salarié. Vous n'avez rien à faire à Pole emploi.
Vous vous plaignez de la CCI, savez-vous seulement si vous êtes un commercant ?
Vous ne semblez pas avoir compris que diriger une entreprise est un travail d'indépendant. Vous n'aurez pas des fonctionnaires pour faire votre comptabilité, et des assistantes sociales pour vous trouver des clients.
Passez en EURL pour cette raison relève du gag plus qu'autre chose. Vous aurez encore plus de problèmes.
Si vous avez des questions précises, posez-les ici. Il y aura des gens pour répondre à vos questions mais pas pour faire le boulot à votre place.
Bienvenue au club des créateurs d'entreprises. C'est la même chose pour tout le monde.
Bonjour à tous.
Je reviens vers vous quelques jours plus tard, car j’attendais d’avoir des informations nouvelles.
Tout d’abord, Gil64, je suis A-E mais je n’ai pas officiellement commencé. Donc j’ai un business plan sur 2 ans, qui à mon goût tient la route, c’est le but vous me direz. Dernier point à traiter, l’agrément pour services à la personne avec réduction d’impôt de 50%. C’est en cours, et je rejoindrai volontiers l’idée générale du post, bienvenue dans le monde des entrepreneurs, car cet agrément me réserve des montagnes de paperasses à fournir régulièrement, mais c’est le jeu. De plus, pour être plus précis sur le terme A-E, oui cela relève plus d’un problème d’image qu’autre chose, et je vais suivre vos conseils à savoir, ne plus parler d’A-E mais d’entrepreneur/entreprise individuel/lle, terme qui a plus de sens comme vous l’avez si bien souligné.
A tous les trois, j’ai bien saisi le point traitant de l’EURL, j’avoue que le mot « dépit » n’était pas le plus approprié, et aux vues de vos arguments, il est vrai que de passer EURL serait stupide. Ce serait plutôt un objectif sur le long terme. Pour ce qui est de l’INPI j’avais déjà fait une recherche, comme vous le dites « payante », cela n’empêche que j’attends toujours mon nom commercial ^_^’
Concernant l’assurance, après plusieurs essais infructueux auprès d’organismes que l’on m’avait conseillés, Hiscox et Allianz, je me suis finalement rabattu sur ma propre assurance Matmut, contrat signé dans la journée avec assurance pro + assistance juridique. Je me dis qu’avoir tous mes contrats au même endroit, c’est peut être finalement pas si mal, et ce serait plus facile à traiter.
J’aimerai préciser que je ne suis pas un assisté social, car après avoir atteint le bout du tunnel, tout le monde a le droit d’avoir encore 1 ou 2 points obscures. En effet, Spirou, je n’ai jamais dit que j’avais des problèmes de comptabilité ni que je cherchais des clients, vous faites probablement un amalgame avec d’autres cas d’A-E, je ne sais pas.
En dernier point, j’aimerai revenir sur le sujet reprit par Spirou RSA / Pole Emploi / A-E. Ca pourrait aider des gens dans le futur. Pour vous répondre sur ce point, après mon rendez vous avec le contrôleur du Conseil Général / CAF, non seulement je suis bien A-E, mais j’ai tout à fait le droit de poursuivre ma recherche d’emploi, vu le contexte actuel, il vaut mieux avoir plusieurs cordes à son arc, l'un n'empêchant pas l'autre. De plus, étant en contrat avec la CAF dans le cadre du RSA, je me dois de fournir tous les trois mois un PPAE (Projet Personnalisé à l’Emploi), à savoir un document justifiant de mes activités, que seul Pole Emploi est en mesure de me fournir. Donc dans le cas précis RSA / A-E, Pole Emploi est dans le devoir de me recevoir en entretien. Libre à moi de saisir l’occasion pour poser des questions ou non. Je ne fais là que citer la personne qui m’a reçue. Si quelqu’un rencontre les mêmes problèmes que moi, n’hésitez pas à aller prendre des infos auprès du Pôle d’Insertion / CG proche de chez vous.
Pour conclure, vous m’avez donné mille informations précieuses, et je vous en remercie infiniment. Et dans l’avenir, je ne me gênerai plus pour venir poser des questions, ou qui sait, apporter des réponses à d’autres.
Cordialement, Tux
Je reviens vers vous quelques jours plus tard, car j’attendais d’avoir des informations nouvelles.
Tout d’abord, Gil64, je suis A-E mais je n’ai pas officiellement commencé. Donc j’ai un business plan sur 2 ans, qui à mon goût tient la route, c’est le but vous me direz. Dernier point à traiter, l’agrément pour services à la personne avec réduction d’impôt de 50%. C’est en cours, et je rejoindrai volontiers l’idée générale du post, bienvenue dans le monde des entrepreneurs, car cet agrément me réserve des montagnes de paperasses à fournir régulièrement, mais c’est le jeu. De plus, pour être plus précis sur le terme A-E, oui cela relève plus d’un problème d’image qu’autre chose, et je vais suivre vos conseils à savoir, ne plus parler d’A-E mais d’entrepreneur/entreprise individuel/lle, terme qui a plus de sens comme vous l’avez si bien souligné.
A tous les trois, j’ai bien saisi le point traitant de l’EURL, j’avoue que le mot « dépit » n’était pas le plus approprié, et aux vues de vos arguments, il est vrai que de passer EURL serait stupide. Ce serait plutôt un objectif sur le long terme. Pour ce qui est de l’INPI j’avais déjà fait une recherche, comme vous le dites « payante », cela n’empêche que j’attends toujours mon nom commercial ^_^’
Concernant l’assurance, après plusieurs essais infructueux auprès d’organismes que l’on m’avait conseillés, Hiscox et Allianz, je me suis finalement rabattu sur ma propre assurance Matmut, contrat signé dans la journée avec assurance pro + assistance juridique. Je me dis qu’avoir tous mes contrats au même endroit, c’est peut être finalement pas si mal, et ce serait plus facile à traiter.
J’aimerai préciser que je ne suis pas un assisté social, car après avoir atteint le bout du tunnel, tout le monde a le droit d’avoir encore 1 ou 2 points obscures. En effet, Spirou, je n’ai jamais dit que j’avais des problèmes de comptabilité ni que je cherchais des clients, vous faites probablement un amalgame avec d’autres cas d’A-E, je ne sais pas.
En dernier point, j’aimerai revenir sur le sujet reprit par Spirou RSA / Pole Emploi / A-E. Ca pourrait aider des gens dans le futur. Pour vous répondre sur ce point, après mon rendez vous avec le contrôleur du Conseil Général / CAF, non seulement je suis bien A-E, mais j’ai tout à fait le droit de poursuivre ma recherche d’emploi, vu le contexte actuel, il vaut mieux avoir plusieurs cordes à son arc, l'un n'empêchant pas l'autre. De plus, étant en contrat avec la CAF dans le cadre du RSA, je me dois de fournir tous les trois mois un PPAE (Projet Personnalisé à l’Emploi), à savoir un document justifiant de mes activités, que seul Pole Emploi est en mesure de me fournir. Donc dans le cas précis RSA / A-E, Pole Emploi est dans le devoir de me recevoir en entretien. Libre à moi de saisir l’occasion pour poser des questions ou non. Je ne fais là que citer la personne qui m’a reçue. Si quelqu’un rencontre les mêmes problèmes que moi, n’hésitez pas à aller prendre des infos auprès du Pôle d’Insertion / CG proche de chez vous.
Pour conclure, vous m’avez donné mille informations précieuses, et je vous en remercie infiniment. Et dans l’avenir, je ne me gênerai plus pour venir poser des questions, ou qui sait, apporter des réponses à d’autres.
Cordialement, Tux
[i]"J’ai vraiment l’impression que de prononcer le mot « A-E » n’amène pas à des portes fermées mais, au contraire, me ferme toutes les portes, ce qui est bien pire. Je cite ici Pôle Emploi, organismes d’aide à la création d’entreprise, assurances, banques, CCI et autres. J’ai pourtant élaboré un projet solide, avec calcul des risques, business plan, tarifs, campagne de publicité réelle et en ligne, sauf que tous mes interlocuteurs se sont arrêtés au mot « A-E » sans même se pencher sur mon cas. Mieux encore, on m’a fait comprendre que je n’obtiendrai d’aide de personne, dixit la personne « Vous avez réussi à remplir un formulaire en ligne, donc vous êtes en mesure de vous débrouiller tout seul ». "[/i]
Je ne répondrai que sur ce point. Il y a une "cheapisation" du statut dit de l'autoentrepreneur qui fait qu'effectivement, mieux vaut s'abstenir de mentionner ce mot. Quand j'entends des gens dire qu'ils vont "se mettre en autoentrepreneur" ou, comme je l'ai vu récemment à la rubrique état-civil de mon journal local, "profession : autoentrepreneur"... je me dis que c'est pas gagné !
Le fait est que pour les banques, les différentes administrations auxquelles un chef d'entreprise est amené à avoir affaire, les proches, les clients, avoir créé son entreprise sous ce statut donne très souvent à penser qu'il ne s'agit pas vraiment d'une entreprise. Un an et demi après son avènement, l'autoentrepreneur est devenu pour beaucoup synonyme d'amateur, d'entreprise mal créée, brouillonne, condamnée à cumuler les erreurs et à vivoter, sinon à se casser la figure en beauté. Les professionnels de l'accompagnement à la création d'entreprise que je côtoie à titre personnel ont un regard critique, sinon méprisant, sur les entreprises créées sous ce statut (certaines interventions de tels professionnels, sur ce forum, vont dans le même sens).
Sûrement ces à-priori sont-ils dus à certains entrepreneurs eux-mêmes, qui, comme je le disais plus haut, voient l'AE comme une fin et non comme un moyen de créér leur entreprise. Certains ont perdu de vue le fait que l'AE est une EI, et une entreprise tout court. Compréhensible ensuite, donc, que les autres entrepreneurs ayant créé leur boîte sous ce statut peinent à faire comprendre que pour eux, il s'agit vraiment d'une création d'entreprise, et qu'ils la gèreront comme telle.
La communication des chiffres désastreux sur le CA réalisé par les auto-entreprises (selon lesquels seule la moitié aurait réalisé un CA, l'autre moitié ayant été créées d'un coup de clic sans plan derrière) a aussi amené les interlocuteurs à déconsidérer ce statut avec lequel l'absence de risques pourrait inciter à s'endormir sur ses lauriers.
Il y a aussi eu des reportages télévisés peu flatteurs sur des gens créant leur petite activité en parallèle d'un emploi salarié et qui donnaient l'image de petites activités sympathiques mais sans vraie logique commerciale.
Bref, tout cela a fait que l'AE n'est pas un mot à prononcer. Pour ma part, j'ai créé mon entreprise dans un secteur où les autres professionnels, installés sous d'autres statuts (et surtout régimes d'imposition) voient d'un très mauvais oeil l'arrivée des AE, accusés de tous les maux (baisse de la qualité des prestations fournies dans le secteur, dépréciation de l'image globale des acteurs du secteur, enchère des tarifs à la baisse).
Comment faire, donc ? Comme quelqu'un l'a dit plus haut, ne pas se définir comme AE et ne pas mentionner le mot AE ; parler de son coeur de métier, et d'"entreprise", de "business", de "boîte". Parler de soi comme d'un entrepreneur, car c'est ce que l'on est, d'un indépendant. Et, au-delà des termes, montrer que le projet a été préparé, et bien. Bref, dépasser l'image de l'autoentrepreneur amateur devenu chef d'entreprise à la faveur d'un clic de souris, celui qu'on imagine multiplier les bourdes et ne pas avoir une once de sens des affaires.
Pour ma part, 95% de ma clientèle est étrangère, surtout anglo-saxonne ; j'ai donc moins à souffrir de l'image AE (qui transparaît dès qu'on mentionne "art. 293b..." sur le site web ou les devis et factures), mais j'ai vu que pour les proches, créer mon entreprise en AE équivalait à ne pas prendre les choses très au sérieux (bon, maintenant comme ils voient que ça se passe bien et que les objectifs sont dépassés ils ne disent plus trop rien !).
Voilà, j'ai sûrement dévié du post initial, mais c'est un sujet qui me tient à coeur.
Bon courage à vous.
Je ne répondrai que sur ce point. Il y a une "cheapisation" du statut dit de l'autoentrepreneur qui fait qu'effectivement, mieux vaut s'abstenir de mentionner ce mot. Quand j'entends des gens dire qu'ils vont "se mettre en autoentrepreneur" ou, comme je l'ai vu récemment à la rubrique état-civil de mon journal local, "profession : autoentrepreneur"... je me dis que c'est pas gagné !
Le fait est que pour les banques, les différentes administrations auxquelles un chef d'entreprise est amené à avoir affaire, les proches, les clients, avoir créé son entreprise sous ce statut donne très souvent à penser qu'il ne s'agit pas vraiment d'une entreprise. Un an et demi après son avènement, l'autoentrepreneur est devenu pour beaucoup synonyme d'amateur, d'entreprise mal créée, brouillonne, condamnée à cumuler les erreurs et à vivoter, sinon à se casser la figure en beauté. Les professionnels de l'accompagnement à la création d'entreprise que je côtoie à titre personnel ont un regard critique, sinon méprisant, sur les entreprises créées sous ce statut (certaines interventions de tels professionnels, sur ce forum, vont dans le même sens).
Sûrement ces à-priori sont-ils dus à certains entrepreneurs eux-mêmes, qui, comme je le disais plus haut, voient l'AE comme une fin et non comme un moyen de créér leur entreprise. Certains ont perdu de vue le fait que l'AE est une EI, et une entreprise tout court. Compréhensible ensuite, donc, que les autres entrepreneurs ayant créé leur boîte sous ce statut peinent à faire comprendre que pour eux, il s'agit vraiment d'une création d'entreprise, et qu'ils la gèreront comme telle.
La communication des chiffres désastreux sur le CA réalisé par les auto-entreprises (selon lesquels seule la moitié aurait réalisé un CA, l'autre moitié ayant été créées d'un coup de clic sans plan derrière) a aussi amené les interlocuteurs à déconsidérer ce statut avec lequel l'absence de risques pourrait inciter à s'endormir sur ses lauriers.
Il y a aussi eu des reportages télévisés peu flatteurs sur des gens créant leur petite activité en parallèle d'un emploi salarié et qui donnaient l'image de petites activités sympathiques mais sans vraie logique commerciale.
Bref, tout cela a fait que l'AE n'est pas un mot à prononcer. Pour ma part, j'ai créé mon entreprise dans un secteur où les autres professionnels, installés sous d'autres statuts (et surtout régimes d'imposition) voient d'un très mauvais oeil l'arrivée des AE, accusés de tous les maux (baisse de la qualité des prestations fournies dans le secteur, dépréciation de l'image globale des acteurs du secteur, enchère des tarifs à la baisse).
Comment faire, donc ? Comme quelqu'un l'a dit plus haut, ne pas se définir comme AE et ne pas mentionner le mot AE ; parler de son coeur de métier, et d'"entreprise", de "business", de "boîte". Parler de soi comme d'un entrepreneur, car c'est ce que l'on est, d'un indépendant. Et, au-delà des termes, montrer que le projet a été préparé, et bien. Bref, dépasser l'image de l'autoentrepreneur amateur devenu chef d'entreprise à la faveur d'un clic de souris, celui qu'on imagine multiplier les bourdes et ne pas avoir une once de sens des affaires.
Pour ma part, 95% de ma clientèle est étrangère, surtout anglo-saxonne ; j'ai donc moins à souffrir de l'image AE (qui transparaît dès qu'on mentionne "art. 293b..." sur le site web ou les devis et factures), mais j'ai vu que pour les proches, créer mon entreprise en AE équivalait à ne pas prendre les choses très au sérieux (bon, maintenant comme ils voient que ça se passe bien et que les objectifs sont dépassés ils ne disent plus trop rien !).
Voilà, j'ai sûrement dévié du post initial, mais c'est un sujet qui me tient à coeur.
Bon courage à vous.
"[i]j'ai donc moins à souffrir de l'image AE (qui transparaît dès qu'on mentionne "art. 293b..." sur le site web ou les devis et factures),[/i] "
L'article 293B du CGI n'est pas symptomatique de l'AutoEntrepreneur. Cela fait plus de 5 ans que je l'applique sur mes factures et mon site web sans que cela n'ai jamais nuit à mon "image". Cela dépend peut-être du type de métier et du milieu dans lequel vous évoluez. Mais dites vous bien que l'exonération en base de TVA existe depuis longtemps, bien avant la création de cette appellation "auto-entrepreneur", est qu'elle n'a rien de péjoratif pour l'entreprise qui y a droit.
Etre exonéré de la TVA sur les ventes n'implique pas que vous soyez AutoEntrepreneur.
L'article 293B du CGI n'est pas symptomatique de l'AutoEntrepreneur. Cela fait plus de 5 ans que je l'applique sur mes factures et mon site web sans que cela n'ai jamais nuit à mon "image". Cela dépend peut-être du type de métier et du milieu dans lequel vous évoluez. Mais dites vous bien que l'exonération en base de TVA existe depuis longtemps, bien avant la création de cette appellation "auto-entrepreneur", est qu'elle n'a rien de péjoratif pour l'entreprise qui y a droit.
Etre exonéré de la TVA sur les ventes n'implique pas que vous soyez AutoEntrepreneur.
Le discours des professionnels de l'accompagnement à la création n'est pas méprisant (la généralisation est abusive, bien entendu, mais je ne pense pas que ce soit le leitmotiv, vraiment). La dynamique que j'observe serait plutot de veritablement informer les gens sur ce qu'est ce régime de façon à ce qu'ils prennent la décision de l'utiliser en connaissance de cause.
Les AutoEntrepreneurs en eux-mêmes ne sont pas fondamentalement différents des porteurs de projet que nous recevions auparavant, ce sont souvent des gens démunis face à des problématiques qu'ils n'ont jamais été amenés à gérer auparavant, manquent de connaissances dans beaucoup de domaines qu'ils sont "censés" devoir maîtriser, d'organisation, de recul, etc... Et c'est notre job que de les aider à mettre toutes les chances de leur coté, de leur éviter des boulettes, et de leur donner progressivement les clés de l'autonomie. AE/EI/EURL/SARL ou autres on s'en fout.
Nous travaillons avec des gens, pas des statuts juridiques ! Le choix du statut est un paramètre "opportuniste" qui dépend du contexte : but poursuivi, protection patrimoniale nécessaire, statut matrimonial, risques financiers, mode de gestion souhaité, projet collectif ou individuel, etc... L'important c'est le projet qu'il ya derrière, et la personne qui le porte, ce qu'elle veut en faire.
Ce qui nous fait bondir en revanche et surtout, c'est justement que depuis des années, on essaie tant bien que mal d'expliquer que créer/gérer une entreprise c'est un métier, qui s'apprend, et que pour cela il faut savoir s'entourer.
Alors quand une campagne de communication à but manifestement politique tente de faire croire (et ca marche !) à une foultitude de personnes qu'on peut devenir Bill Gates en deux clics de souris sans les sensibiliser en parallèle sur la complexité de la chose, les risques pris, les responsabilités que ça implique, les avantages perdus liés au droit du travail, etc... Ben on a l'impression de faire pipi contre le vent... Preuve que c'est absolument mal expliqué : quand on aborde l'autoentrepreneur (souvent en répondant à une demande d'informations) et que l'on explique le fonctionnement de base du systeme, à savoir le calcul forfaitaire du revenu, 3/4 des gens intéressés par l'AE s'en détournent... S'agissant d'une mesure principale du dispositif, c'est étonnant que personne n'ait titlté en regardant/lisant la documentation officielle.
Si l'on rajoute à ca un dispositif monté n'importe comment, sans concertation avec les consulaires, les organisations professionnelles, les réseaux d'accompagnement... Et le fait qu'il est arrivé dans une période de crise économique et de marché de l'emploi catastrophique, qui fait apparaitre la création d'entreprise comme une solution de repli et non un projet de vie, ben ça explique que "l'aura" de ce dispositif ne soit pas faramineuse...
Et objectivement, une part significative des AE ne sont chefs d'entreprise qu'à titre accessoire, temporaire, ou par défaut. Et bien entendu, ca n'est pas ca qui inspire confiance à des partenaires économiques...
Les AutoEntrepreneurs en eux-mêmes ne sont pas fondamentalement différents des porteurs de projet que nous recevions auparavant, ce sont souvent des gens démunis face à des problématiques qu'ils n'ont jamais été amenés à gérer auparavant, manquent de connaissances dans beaucoup de domaines qu'ils sont "censés" devoir maîtriser, d'organisation, de recul, etc... Et c'est notre job que de les aider à mettre toutes les chances de leur coté, de leur éviter des boulettes, et de leur donner progressivement les clés de l'autonomie. AE/EI/EURL/SARL ou autres on s'en fout.
Nous travaillons avec des gens, pas des statuts juridiques ! Le choix du statut est un paramètre "opportuniste" qui dépend du contexte : but poursuivi, protection patrimoniale nécessaire, statut matrimonial, risques financiers, mode de gestion souhaité, projet collectif ou individuel, etc... L'important c'est le projet qu'il ya derrière, et la personne qui le porte, ce qu'elle veut en faire.
Ce qui nous fait bondir en revanche et surtout, c'est justement que depuis des années, on essaie tant bien que mal d'expliquer que créer/gérer une entreprise c'est un métier, qui s'apprend, et que pour cela il faut savoir s'entourer.
Alors quand une campagne de communication à but manifestement politique tente de faire croire (et ca marche !) à une foultitude de personnes qu'on peut devenir Bill Gates en deux clics de souris sans les sensibiliser en parallèle sur la complexité de la chose, les risques pris, les responsabilités que ça implique, les avantages perdus liés au droit du travail, etc... Ben on a l'impression de faire pipi contre le vent... Preuve que c'est absolument mal expliqué : quand on aborde l'autoentrepreneur (souvent en répondant à une demande d'informations) et que l'on explique le fonctionnement de base du systeme, à savoir le calcul forfaitaire du revenu, 3/4 des gens intéressés par l'AE s'en détournent... S'agissant d'une mesure principale du dispositif, c'est étonnant que personne n'ait titlté en regardant/lisant la documentation officielle.
Si l'on rajoute à ca un dispositif monté n'importe comment, sans concertation avec les consulaires, les organisations professionnelles, les réseaux d'accompagnement... Et le fait qu'il est arrivé dans une période de crise économique et de marché de l'emploi catastrophique, qui fait apparaitre la création d'entreprise comme une solution de repli et non un projet de vie, ben ça explique que "l'aura" de ce dispositif ne soit pas faramineuse...
Et objectivement, une part significative des AE ne sont chefs d'entreprise qu'à titre accessoire, temporaire, ou par défaut. Et bien entendu, ca n'est pas ca qui inspire confiance à des partenaires économiques...
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