Question dans 2009
Ce qui compense surtout, c'est le régime de taxation au forfait qui "impose" une marge bénéficiaire non modulable (29 % pour fabrication et vente / 50 % pour les services) et qui empêchent les A.E. de faire du dumping sur les prix, qui empêche de déduire les investissements en matériel, les coûts de constitution de stock, qui empêche de déduire des impôts les retraites complémentaires et mutuelles de santé en "Loi Madelin", etc, etc. Ce régime fiscal est également défavorable dès qu'on veut vendre à des professionnels.
Avant de critiquer le régime A.E. et de l'accuser de concurrence déloyale, certains "artisans" feraient bien de prendre des cours de comptabilité et de faire leurs comptes un peu plus sérieusement. Ils s'apercevraient alors que le régime fiscal de la Micro-Entreprise n'est pas forcément le [url=http://www.paradis-fiscaux.eu/][color=#000000][size=105]paradis [/size][/color][/url]qu'ils dénoncent.
Avant de critiquer le régime A.E. et de l'accuser de concurrence déloyale, certains "artisans" feraient bien de prendre des cours de comptabilité et de faire leurs comptes un peu plus sérieusement. Ils s'apercevraient alors que le régime fiscal de la Micro-Entreprise n'est pas forcément le [url=http://www.paradis-fiscaux.eu/][color=#000000][size=105]paradis [/size][/color][/url]qu'ils dénoncent.
Le problème, c'est qu'une grande partie des AE ont pris la facilité des formalités pour une facilité générale.
Ils ne font pas d'étude de marché, pas de prévisionnel...Certains se lancent (ou veulent se lancer) dans le bâtiment, l'électricité, la plomberie sans aucun diplôme (vu lors d'une réunion création d'entreprise à Pôle-emploi) et n'ont aucune idée de la notion de responsabilité personnelle.
La plupart choisissent le prélevement libératoire de l'impôt sur le revenu sans connaître la règle du taux effectif qui rend la chose extrêmement complexe à calculer et risque de causer quelques dégâts l'année prochaine.
Au final, pour le 1er semestre, 1 AE sur 2 a déclaré du CA et la moyenne de chiffre d'affaire mensuel pour un auto-entrepreneur est de ....1200 euros...en enlevant les charges, ça me semble bien bien peu.
Ils ne font pas d'étude de marché, pas de prévisionnel...Certains se lancent (ou veulent se lancer) dans le bâtiment, l'électricité, la plomberie sans aucun diplôme (vu lors d'une réunion création d'entreprise à Pôle-emploi) et n'ont aucune idée de la notion de responsabilité personnelle.
La plupart choisissent le prélevement libératoire de l'impôt sur le revenu sans connaître la règle du taux effectif qui rend la chose extrêmement complexe à calculer et risque de causer quelques dégâts l'année prochaine.
Au final, pour le 1er semestre, 1 AE sur 2 a déclaré du CA et la moyenne de chiffre d'affaire mensuel pour un auto-entrepreneur est de ....1200 euros...en enlevant les charges, ça me semble bien bien peu.
bah c'est le but non ?
Créer un dispositif juridique ultra simple, mettre en place un plan de communication qui fasse bien comprendre aux gens que les boulots salariés faut plus y compter, caresser leur volonté d'indépendance en leur faisant miroiter que tout le monde peut devenir bill Gates au fond de son garage sans aucune préparation ni apprentissage, et les encourager à se lancer pour dégonfler les chiffres du pole emploi...
Cette politique existe depuis plusieurs années, mais était surtout dirigée sur les seniors dont tout le monde savait qu'ils ne retrouveraient pas de job... Avec la casse que les professionnels de l'accompagnement connaissent bien...
En fait l'air de rien, il s'agit ni plus ni moins d'une façon d'imposer le temps partiel et de répartir le travail. Au lieu d'avoir 10 ETP salariés et 5 chomeurs, bientot on aura 15 AE qui factureront un CA équivalent... Finalement, c'est les 35 heures version UMP, ca revient strictement au même sauf qu'en plus on s'est débarrassés de la solidarité nationale... Et les gens applaudissent !
Créer un dispositif juridique ultra simple, mettre en place un plan de communication qui fasse bien comprendre aux gens que les boulots salariés faut plus y compter, caresser leur volonté d'indépendance en leur faisant miroiter que tout le monde peut devenir bill Gates au fond de son garage sans aucune préparation ni apprentissage, et les encourager à se lancer pour dégonfler les chiffres du pole emploi...
Cette politique existe depuis plusieurs années, mais était surtout dirigée sur les seniors dont tout le monde savait qu'ils ne retrouveraient pas de job... Avec la casse que les professionnels de l'accompagnement connaissent bien...
En fait l'air de rien, il s'agit ni plus ni moins d'une façon d'imposer le temps partiel et de répartir le travail. Au lieu d'avoir 10 ETP salariés et 5 chomeurs, bientot on aura 15 AE qui factureront un CA équivalent... Finalement, c'est les 35 heures version UMP, ca revient strictement au même sauf qu'en plus on s'est débarrassés de la solidarité nationale... Et les gens applaudissent !
Il ne faut pas tout jeter à la poubelle.
Le principe de l'Autoentrepreneur avec ultra simplification de l'inscription est certainement une mauvaise chose en soi : on ne devient pas "entreprise" par 3 clics de souris et c'est criminel de faire croire cela à de pauvres gens sans connaissance des bases fondamentales du commerce. Par contre le régime "Micro-Social" est une bonne chose et un réel progrès pour toutes les Micro-entreprises, les petits artisans qui étaient au Micro-Bic : enfin terminée la galère des provisions de charges RSI !!!
Pour le prélèvement libératoire de l'impôt, c'est comme le reste : il faut savoir faire de savants calculs d'anticipation pour juger si ce sera financièrement intéressant ou pas. Il suffit d'estimer de son taux d'imposition 1 an à l'avance (calcul pas toujours évident) : si on l'estime supérieur à 3,4 %, le prélèvement forfaitaire est plus avantageux / si on l'estime inférieur à 3,4 % le prélèvement forfaitaire n'est pas intéressant.
Le principe de l'Autoentrepreneur avec ultra simplification de l'inscription est certainement une mauvaise chose en soi : on ne devient pas "entreprise" par 3 clics de souris et c'est criminel de faire croire cela à de pauvres gens sans connaissance des bases fondamentales du commerce. Par contre le régime "Micro-Social" est une bonne chose et un réel progrès pour toutes les Micro-entreprises, les petits artisans qui étaient au Micro-Bic : enfin terminée la galère des provisions de charges RSI !!!
Pour le prélèvement libératoire de l'impôt, c'est comme le reste : il faut savoir faire de savants calculs d'anticipation pour juger si ce sera financièrement intéressant ou pas. Il suffit d'estimer de son taux d'imposition 1 an à l'avance (calcul pas toujours évident) : si on l'estime supérieur à 3,4 %, le prélèvement forfaitaire est plus avantageux / si on l'estime inférieur à 3,4 % le prélèvement forfaitaire n'est pas intéressant.
Je suis d'accord avec vous SuperGG, d'autant que vos interventions sont généralement exactes et sensées lors des post qu'il m'a été donné de lire.
Je ne conteste pas l'amelioration sur le plan des provisions de charges sociales,etc... Il est vrai que cela simplifie la vie de pas mal d'indépendants, et sous cet angle là c'est effectivement appréciable.
après, je ne peux m'empecher de voir l'effet produit à plus long terme sur l'emploi, la fiscalité du travail, et le contrat social de manière générale. On en revient au systeme des corvées du moyen age, où tous les jours on proposait ses services sans savoir de quoi demain serait fait. J'en veux pour preuve les annonces d"'emploi" proposant une rémunération via statut d'AE qui commencent à fleurir sur les sites ANPE. Et c'est ça qui me gène... On abandonne la stabilité indispensable à toute projection dans l'avenir au profit d'une flexibilité à toute épreuve certes, mais sans aucune sécurité...
Ce qui me fait rire, ce sont les employeurs qui passent leur temps à crier contre les charges sociales, et qui dans le même temps ont recours de plus en plus souvent aux CDD et à l'nterim ! Mais entre deux contrats temporaires, une personne a besoin de revenus, donc d'assedic, de RSA, de prestations sociales diverses (apl, etc...)... qui sont financées par : les charges sociales ! A trop vouloir flexibiliser pour rentabiliser, on scie la branche sur laquelle on est assis ! N'en déplaise à Mme PARISOT
Je ne conteste pas l'amelioration sur le plan des provisions de charges sociales,etc... Il est vrai que cela simplifie la vie de pas mal d'indépendants, et sous cet angle là c'est effectivement appréciable.
après, je ne peux m'empecher de voir l'effet produit à plus long terme sur l'emploi, la fiscalité du travail, et le contrat social de manière générale. On en revient au systeme des corvées du moyen age, où tous les jours on proposait ses services sans savoir de quoi demain serait fait. J'en veux pour preuve les annonces d"'emploi" proposant une rémunération via statut d'AE qui commencent à fleurir sur les sites ANPE. Et c'est ça qui me gène... On abandonne la stabilité indispensable à toute projection dans l'avenir au profit d'une flexibilité à toute épreuve certes, mais sans aucune sécurité...
Ce qui me fait rire, ce sont les employeurs qui passent leur temps à crier contre les charges sociales, et qui dans le même temps ont recours de plus en plus souvent aux CDD et à l'nterim ! Mais entre deux contrats temporaires, une personne a besoin de revenus, donc d'assedic, de RSA, de prestations sociales diverses (apl, etc...)... qui sont financées par : les charges sociales ! A trop vouloir flexibiliser pour rentabiliser, on scie la branche sur laquelle on est assis ! N'en déplaise à Mme PARISOT
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