Auto-Entrepeneurs : et si vous vendiez sur les brocantes ?

LE 26.05.18

Le printemps, c’est la saison du renouveau et de l’énergie retrouvée. Dans de nombreuses cultures et de tous temps, l’équinoxe de printemps est célébré avec des fêtes spécifiques, généralement par des événements joyeux ou sportifs. Pour accueillir ce nouveau cycle de vie, une autre pratique est également répandue : le ménage. Le grand ménage de printemps symbolise la coupure avec l’enfermement de l’hiver : enfin les fenêtres s’ouvrent, la lumière entre et l’air circule. C’est le moment d’y voir plus clair !

Le ménage de printemps, c’est aussi l’occasion de faire le tri et de profiter des nombreux vide-greniers, brocantes et marchés aux puces qui ont lieu au printemps et en été pour proposer à d’autres ce que vous ne souhaitez plus.

Mais pour ceux qui ont déjà parcouru ces manifestations, vous savez qu’il n’y a pas que des particuliers qui souhaitent alléger leurs garages qui y installent leurs stands. En effet, de nombreuses personnes ont choisi de professionnaliser ces événements saisonniers en tant qu’Auto-Entrepreneur.

Ça vous donne envie de vous lancer ? C’est le moment ! Alors Auto-Entrepreneur.fr vous explique comment vous y prendre.

Pourquoi vendre sur les brocantes et vide-greniers en Auto-Entrepreneur ?

S’il ne s’agit que de vendre votre vieille vaisselle et combinaison de ski dans une ambiance chaleureuse et pittoresque une fois tous les deux ans : oubliez.

En revanche, si vous prenez goût à cette activité et souhaitez réitérer l’expérience, vous devriez penser à vous professionnaliser.

D’une part, il y a de fortes chances que la plupart des brocanteurs auto-entrepreneurs soient des passionnés de cette activité. D’autre part, les particuliers sont limités en nombre et en lieux de ces événements. Pour participer de manière récurrente aux brocantes et vide-greniers ou intégrer des foires ou des salons professionnels, il vous sera dès lors demandé de disposer d’un numéro de SIRET.

En terme d’activité, il s’agit d’un cas particulier de vente au déballage. Dans la plupart des cas, ce sont des biens usagés ou d’occasion, ceux qu’on appelle “vintage” dont il est question. Ils se distinguent des antiquités par leur valeur attribuée. La caractère saisonnier des vide-greniers et brocantes est également une spécificité de cette activité.

Flexible et facile d’accès, le statut Auto-Entrepreneur semble particulièrement adapté pour réaliser des brocantes de manière récurrente et saisonnière.

Comment vendre sur les brocantes et les vide-grenier en Auto-Entrepreneur ?

Pour se déclarer Auto-Entrepreneur, c’est assez simple. En fonction de votre quotidien et de votre volonté (activité principale ou secondaire, à côté d’un autre emploi ou d’un chômage)  il vous faudra alors présenter des pièces justificatives différentes.

L’équipe d’Auto-Entrepreneur.fr peut vous aider à débuter votre activité avec son offre d’assistance à la déclaration. Un expert réalise votre dossier, qu’elle que soit votre situation, et vous accompagne dans vos formalités jusqu’à l’obtention de votre SIRET, le sésame qui vous permettra d’exercer.

Pour présenter vos objets sur les brocantes, foires, vide-grenier et autres manifestation de cet ordre, il s’agira de déclarer une activité de vente ambulante (RSI-BIC). Outre les formalités liée à son statut d’Auto-Entrepreneur, le brocanteur professionnel est cependant soumis à certaines obligations, qu’Auto-Entrepreneur.fr vous décrit ici.

Se déclarer auprès des autorités compétentes

Si vous avez sélectionné les événements auxquels vous souhaitez participer pour vendre vos marchandises, vous devez présenter cette volonté à la préfecture ou la sous-préfecture de la ville où se tiennent ces événements. Dans certaine ville, telle que Paris, il faut s’adresser à la préfecture de Police.

Pour valider cette déclaration, il vous faudra fournir un dossier comportant certaines informations, notamment personnelles (nom, état civil, adresse) et professionnelles (domiciliation de votre Auto-Entreprise, extrait K). A la suite de cette demande, l’organisme compétent vous livre un récepissé qui protégera votre activité.

Sachez que sans ce récepissé, vous vous exposez à une amende en cas de contrôle. Si vous n’avez pas réalisé de déclaration, le montant maximal est fixé à 1500€ d’amende. Si vous n’avez pas votre récepissé sur vous lors d’un contrôle, le montant de l’amende est alors fixée à 450€. De quoi refroidir certains fraudeurs.

Tenir un registre

Vous devez réaliser l’inventaire du stock d’objets que vous souhaitez mettre en vente. Concrètement, il s’agira de donner un numéro à vos objets et de l’inscrire sur un registre qui comportera également la description des objets d’occasion : leur origine, les caractéristiques principales, les personnes impliquées dans le don ou l’achat afin d’assurer la traçabilité de objets. C’est une règle des marchés de l’occasion qui provient des ventes d’antiquité auxquelles elles sont associés. Le Syndicat national du Commerce de l’Antiquité, de l’Occasion et des Galeries d’Art fournit sur son site de nombreuses informations concernant la réglementation relative à la vente ambulante ou à distance d’objets d’occasion.

En toute logique, votre registre de brocanteur devrait être moins détaillé que celui d’un antiquaire ou qu’un marché d’art, où la traçabilité de l’objet est indispensable. Vous êtes néanmoins tenu de le réaliser et de le mettre très régulièrement à jour afin de ne pas risquer une amende ou une sanction en cas de contrôle.

Selon le Code pénal (article 321-7) organiser ou participer une manifestation de vente d’objets (telles que les brocantes) sans tenir ce registre est punissable de 6 mois d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amendes. Rien que ça.

Alors, Auto-Entrepreneurs, à vos papiers et à vos crayons!

Auteur : Auto-Entrepreneur.fr

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